Cinq jours pour présenter les meilleures idées sortant de l’Université Laurentienne
Le public est invité à assister au Symposium de recherche des cycles supérieurs à la Laurentienne, qui a lieu jusqu'au 31 mars dans la salle d’innovation du bâtiment Fielding

Lundi, Sharlene Webkamigad, doctorante en santé dans les communautés rurales du Nord, a fait une présentation sur le lien entre la solitude et la santé chez les aînés autochtones de la région.
Photo : Radio-Canada / AYA DUFOUR
Une trentaine d’étudiants des programmes de cycles supérieurs de l’Université Laurentienne présentent leurs travaux cette semaine devant un panel composé de trois membres du corps professoral.
Des étudiants provenant des facultés de santé, d'éducation, d'arts, de science, d'ingénierie et d'architecture se disputeront les prix pour les meilleures présentations.
Parmi les sujets abordés, on compte les meilleures pratiques professionnelles en santé dans les milieux ruraux, les enjeux liés à l'autisme dans le Nord, le savoir traditionnel autochtone, l'industrie minière et l'impact de la crise climatique sur la région.
Même si des prix sont en jeu, la motivation principale de nombreux étudiants est l’expérience et le développement d’un réseau professionnel.
C’est le cas de Renée Lemoyne, étudiante à la maîtrise dans le programme d’études autochtones. Sans ces événements, c’est difficile de faire des liens avec les autres. Tout le monde est tellement occupé. Mais ici, c’est facile de se parler, et d'établir un réseau
, partage-t-elle.
Collaborer et échanger entre facultés
Cette conférence est une excellente occasion de partager des connaissances et trouver des opportunités de collaboration, explique l’organisatrice de l’événement Meghan McCue.
« C’est une façon de faire voyager les idées entre les différentes facultés, qui travaillent parfois en silo. »
Le symposium donne également l’occasion aux étudiants de perfectionner leurs aptitudes à s’exprimer en public.
À lire aussi :
C’est une opportunité que Taylor Watkins voulait absolument saisir, ayant complété l'entièreté de sa maîtrise en santé interdisciplinaire virtuellement.
C’est la première fois en cinq ans que je présente devant des gens, et non devant des écrans noirs sur zoom
, confie-t-elle en riant. C’était très stressant, mais au final, il y avait quelque chose de très réconfortant à se retrouver en personne.
Se préparer pour des conférences de plus grande envergure
Le panel de juges évalue non seulement la qualité des présentations des étudiants, mais aussi leur capacité à gérer les questions de l’auditoire.
Ça été difficile ces dernières années, les gens ont pris l’habitude d’étudier en virtuel
, explique Meghan McCue.
« On essaie de ramener les étudiants, et leur donner des opportunités de pratiquer avant d’aller présenter dans des conférences de plus grande envergure. »
La vice-présidente de la recherche à l’Université Laurentienne, Tammy Eger, rappelle qu’il est important de valoriser les recherches des étudiants, dont la plupart portent sur des enjeux spécifiques au Nord de l’Ontario.
C’est vraiment une opportunité de mettre ce savoir local en avant-plan
, souligne-t-elle.
« Présenter localement est la première étape pour développer sa confiance, en vue de peut-être éventuellement présenter au niveau national ou même international. »
Le public est invité à assister au symposium, qui a lieu jusqu'au 31 mars dans la salle d’innovation du bâtiment Fielding de l’Université Laurentienne.