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Une entreprise d’Halifax essaie une technologie pour retracer les casiers à homard

Un pêcheur attache une corde à son casier de bois.

Le pêcheur de homard Jamie Osborne, à droite, est montré en train d'attacher un dispositif d'étiquetage à l'un de ses casiers. Yuan Yao, à gauche, est directeur de produit chez Marine Thinking.

Photo : Radio-Canada / Gareth Hampshire

Radio-Canada

Une entreprise de démarrage d'Halifax effectue des tests sur une nouvelle technologie qui doit aider l'industrie de la pêche à récupérer son matériel perdu qui pourrait être mortel pour la vie marine.

L'entreprise, Marine Thinking, s'est lancé dans un projet pilote qui consiste à étiqueter les casiers à homards avec des appareils de haute technologie.

Les balises envoient des signaux à des consoles spécialement conçues sur les navires de pêche qui permettent aux équipages de surveiller où leur équipement se trouve.

Presque tous les pêcheurs perdent des casiers au cours d’une saison, donc la demande est là, croit Yuan Yao, directeur des produits de l'entreprise. Avec notre appareil, vous pouvez les identifier et les récupérer, et éviter les pertes.

Le projet a reçu 250 000 $ du Fonds pour les engins fantômes de Pêches et Océans Canada, qui soutient des projets ciblant l'équipement de pêche perdu ou abandonné.

Le ministère estime qu'entre 600 000 et 800 000 tonnes métriques d'engins fantômes se retrouvent chaque année dans les océans du monde.

Des casiers à homard le long d'une côte.

Des casiers à homard abandonnés échoués le long d'une côte.

Photo : Radio-Canada / Mario Landry

L'année dernière, un groupe à but non lucratif appelé Coastal Action a récupéré près de 33 tonnes de matériaux de pêche perdus sur les rives et dans les eaux autour de la Nouvelle-Écosse.

Lorsque des casiers à homard sont perdus dans l'océan, ça attire plus de poissons et ils restent coincés, et ça attire d’autres poissons et ça crée une situation terrible, explique Yuan Yao.

Il rappelle aussi que les cordes et d'autres engins peuvent constituer un danger pour les baleines.

Incitatif financier

L'entreprise effectue des tests auprès de trois pêcheurs de homard cette saison. L'un d'eux est Jamie Osborne, qui pêche le homard depuis 40 ans et qui est basé au quai de Eastern Passage, en Nouvelle-Écosse.

Si ça peut m'aider à retrouver mes casiers, je suis bien d'accord, dit l'homme de 63 ans. 

Des casiers à homard empilés et entourés de cordages.

Des casiers à homard

Photo : CBC / Robert Short

J'en ai perdu jusqu'à 12 ou 15 en une saison, mais la saison dernière a été bonne. Je n'en ai perdu que 5.

Il indique que chaque casier de bois lui coûte environ 60 $, alors que le prix de ceux en métal est près de 300 $ ce qui fait que les pertes peuvent vite coûter très cher.

Tout engin perdu doit aussi être signalé à Pêches et Océans Canada, ce qui ajoute du travail supplémentaire pour tout l'équipage.

Des espoirs pour la prochaine génération

Sa fille, Ashley, a pêché avec lui au cours des 12 dernières années. Elle espère que la technologie va continuer à se développer pour aider à soutenir une pêche durable.

Je veux continuer à pêcher, mes enfants voudront peut-être pêcher et tout ça a un impact, dit-elle.

Ashley Osborne debout sur le bateau de son père.

Ashley Osborne espère que la technologie va contribuer à mener à une pêche plus durable.

Photo : Radio-Canada / Brian MacKay

Les pêcheurs marquent présentement où se trouve leur équipement sur les systèmes GPS, mais ces systèmes ont leurs limites, explique Yuan Yao.

Lorsqu'une situation de tempête se produit, un piège peut s’ éloigner de sa marque et vous ne saurez plus où il se trouve, explique-t-il.

Les dispositifs de marquage pourront fournir des emplacements dont les entreprises de récupération pourront se servir lorsqu'elles envoient des plongeurs, ou des véhicules sous-marins.

Le système numérise également automatiquement les informations de localisation, éliminant ainsi le besoin pour les équipages de pêche d'enregistrer manuellement les positions GPS.

Le projet pilote se poursuivra la saison prochaine auprès de 25 pêcheurs.

Avec les informations de Gareth Hampshire de CBC

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