Appel pour que des bandelettes de test de fentanyl soient plus accessibles en Saskatchewan

Mitchell Sveinbjornson, 29 ans, est mort d'une surdose après avoir consommé de la cocaïne contenant du fentanyl. Sa mère, Colleen LaRocque, une infirmière, aimerait que les bandelettes de détection de fentanyl soient facilement accessibles en Saskatchewan.
Photo : Soumise par Colleen LaRocque
Une mère de famille, Colleen LaRocque, demande que des bandelettes de test de fentanyl soient plus accessibles en Saskatchewan afin de prévenir des surdoses.
Ces petites bandelettes de papier permettent de détecter la présence de fentanyl dans les pilules, les poudres et les produits injectables. Elles ne peuvent cependant pas déterminer la quantité ou la puissance du fentanyl présent.
Selon Colleen LaRocque, ces types de bandelettes devraient être aussi facilement disponibles que les condoms et les tests de COVID-19, surtout dans les cliniques, les pharmacies, les stations-service, les bibliothèques et les épiceries.
Elle affirme que les trousses de naloxone devraient aussi être distribuées facilement, car elles pourraient sauver des vies.
Le fils de Colleen LaRocque, Mitchell Sveinbjornson, est mort à l'âge de 29 ans en 2020 à la suite d'une surdose accidentelle. Il avait consommé de la cocaïne contenant du fentanyl.
Selon elle, son fils aurait renoncé à en prendre s'il avait su que la cocaïne qu'il consommait contenait du fentanyl, un opioïde souvent mortel.
Quatre amis avaient consommé de la cocaïne infectée et l'un d’entre eux ne s’est pas réveillé
, déplore Colleen LaRocque.
« Mon fils avait tout pour lui. Tout. Il aimait son travail. Il aimait ses enfants. Il aimait sa famille. C'était juste une mauvaise décision. »
À lire aussi :
Une lutte acharnée
Une résidente de Saskatoon, Shari Baraniuk, a perdu son fils Matthew Baraniuk, 20 ans, à la suite d'une surdose en 2020.
Elle affirme que tout au long de sa jeunesse, son fils avait lutté contre le trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH), mais que son médecin de famille n'y croyait pas et leur avait suggéré que Matthew Baraniuk fasse plus de sport.
Matthew Baraniuk, qui excellait sur le terrain, jouait pour les Huskies de l’Université de la Saskatchewan lors de sa première année à l’université. Sa mère affirme que sa santé mentale s'est vite détériorée et que sa consommation de drogue s'est intensifiée.
« Je crois qu’il a commencé à consommer avec ses amis sportifs alors qu’il étudiait à l’école secondaire et à l'université par la suite. Ils se procuraient des pilules d'ordonnance et les consommaient lors de fêtes chez des amis. »
On apprend aux athlètes à ne pas montrer leurs faiblesses et à être forts en permanence. Encore une fois, ce message est renforcé de bien des manières, et il a donc toujours eu l'impression de devoir cacher ses difficultés
, déplore sa mère.
Le coroner a déclaré que Matthew Baraniuk s'était suicidé à cause de ses épisodes de dépression antérieurs.
Sa mère est d’avis que personne ne saura jamais si son fils n’a tout simplement pas perdu au jeu de la roulette russe du fentanyl.
Shari Baraniuk réclame un meilleur accès aux services en santé mentale dans les domaines de l'éduction et de la santé.
Avec les informations de Bonnie Allen