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En Alberta, la médecine familiale est de moins en moins populaire chez les étudiants

Gros plan d'un médecin qui consulte des documents.

Le nombre de postes de résidence en médecine familiale en Alberta qui sont vacants après le premier tour de jumelage a augmenté au cours de la dernière décennie.

Photo : iStock / HASLOO

Radio-Canada

Une cinquantaine de places de résidence en médecine sont vacantes en Alberta, après le premier tour de jumelage. Des membres de la communauté médicale s’inquiètent d’un manque d’intérêt des étudiants pour la médecine familiale.

Selon les données du Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS), qui attribue les postes de résidence aux étudiants des facultés de médecine du pays, la proportion de places non comblées en Alberta est à son niveau le plus haut des 10 dernières années. La plupart des postes vacants sont en médecine familiale.

La médecine familiale demeure toutefois le choix le plus populaire en chiffres absolus.

Un système national de placement pour les étudiants en médecine

Pour pouvoir pratiquer, les étudiants en médecine doivent terminer une résidence, un programme qui peut durer de deux à neufs ans, en vue de se spécialiser.

À cet effet, le CaRMS recense chaque année tous les étudiants diplômés des 17 facultés de médecine du pays, ainsi que leur spécialité et leur lieu de résidence préférés, et tente de les jumeler avec des institutions pour qu’ils puissent faire leur résidence.

La plupart des quelque 3400 diplômés qui participent chaque année au programme obtiennent une place au premier tour. D'autres obtiennent un placement lors du deuxième tour. Certaines provinces, dont l’Alberta, disposent également d'un certain nombre de places réservées aux médecins qui ont fait leurs études de médecine à l'étranger.

Les données du CaRMS montrent qu'entre 2015 et 2021, tous les postes de résidents en médecine familiale en Alberta ont été pourvus après le deuxième tour. Cette situation a changé l'année dernière, lorsque 11 postes de médecine familiale n'ont pas été pourvus.

Le nombre de postes de résidence en médecine familiale en Alberta qui sont vacants après le premier tour a augmenté au cours de la dernière décennie, selon les données du CaRMS.

Le signe d’un échec, selon l’Association médicale de l’Alberta

Pour la Dre Fredrykka Rinaldi, présidente de l’Association médicale de l’Alberta, ce manque d’intérêt de la relève pour la médecine familiale est une conséquence des gestes du gouvernement. On ne peut pas attirer des gens ici si on ne stabilise pas [la situation]. Pour moi, cela signifie que nous sommes en train d'échouer. Les gens n'ont pas envie de rester ou de venir en Alberta, explique-t-elle.

Pour sa part, le ministre de la Santé de l’Alberta, Jason Copping, affirme que le travail est déjà enclenché pour redorer le blason de la médecine familiale.

Trouvons un plan pour garantir qu'aucune place ne reste vide, car nous en avons besoin, affirme-t-il. Il espère également que davantage de places seront pourvues au deuxième tour de placement du CaRMS.

Au cours des trois prochaines années, le gouvernement Smith veut ouvrir 120 places de plus dans les programmes de médecine de la province, partagées à parts égales entre l’Université de l’Alberta et l’Université de Calgary.

L'Alberta étudie aussi la possibilité de créer des centres de formation médicale satellites à Grande Prairie et Lethbridge, pour tenter de retenir et d’attirer des médecins vers les régions.

L'avis des universités

Les doyens des deux facultés de médecine de l’Alberta tentent également de relativiser ces statistiques.

À la fois le Dr Todd Anderson, de l’Université de Calgary, et la Dre Brenda Hemmelgarn, de l’Université de l’Alberta, ont minimisé l'importance des résultats du premier tour de placement du CaRMS, estimant que les résultats du second tour sont plus significatifs.

Dans tout le pays, au cours des cinq dernières années, la médecine familiale est devenue moins populaire auprès des diplômés des facultés de médecine, par rapport aux années précédentes, a souligné le Dr Anderson.

Il souhaite que les étudiants aient davantage de mentors qui pratiquent la médecine familiale.

D’ailleurs, les deux facultés sont en train de revoir leur programme de médecine pour mettre un accent particulier sur la médecine familiale.

Avec les informations de Janet French

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