L’intelligence artificielle pour lutter contre le décrochage scolaire

L'entreprise sherbrookoise Zelexio a mis sur pied un questionnaire qui produit une boussole émotionnelle de l'élève. (Photo d'archives)
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Une entreprise de Sherbrooke, Zelexio, innove dans le domaine de l'éducation en luttant contre le décrochage scolaire. L'entreprise a créé un questionnaire lié à l'intelligence artificielle qui vise à mieux comprendre l'état d'esprit des étudiants.
Il y a deux pages de synthèse qui sont produites par le bilan. La première page va répondre à comment le jeune se sent aujourd'hui. Il y a vraiment un portait avec une boussole émotionnelle de comment le jeune se sent au moment de la passation à l'école. La deuxième page va produire comment ça peut aller mieux demain
, a expliqué la fondatrice et présidente-directrice générale de Zelexio, Azra Hasanefendic, au micro de Par ici l'info.
« À partir de la deuxième page, ça devient une mine d'or pour les enseignants. »
Les enseignants sont ainsi en mesure d'adapter les interventions en connaissant mieux l'état émotionnel de bien-être du jeune
selon l'activité qu'il exécute.
Azra Hasanefendic a formulé les questions destinées aux élèves avec l'aide d'une entreprise européenne spécialisée en ressources humaines et en pédagogie.
On a été en mesure de façonner les questions de manière à ce que le jeune puisse bien comprendre et bien s'adapter au questionnaire
, ajoute-t-elle.
Lors des premiers tests effectués par l'entreprise, les résultats ont permis de cibler plusieurs jeunes qui avaient des cris d'alarme
.
Vous savez, 40 % des décrocheurs sont silencieux, on ne le sait pas. Ça arrive soudainement, et ce n'est pas toujours relié au profil académique
, précise Azra Hasanefendic.
Des plans d'intervention ont donc été mis en place auprès de ces jeunes, puis un autre test a été effectué quatre mois plus tard.
La boussole avait changé. On passait de détachement à un bien-être qui était un peu plus présent à l'école, étant donné qu'on a ajusté les interventions pédagogiques en lien avec le petit cri d'alarme qu'on avait reçu.
Pour le moment, le questionnaire a été rempli par plus de 300 élèves de l'École secondaire de Bromptonville. Des ateliers ont également été donnés aux parents et aux enseignants.