Un résident de Saint-Jean, au N.-B., coupable du meurtre d’un enfant de 2 ans

Le Néo-Brunswickois Karrson Bennett a reconnu lundi sa culpabilité à une accusation de meurtre au deuxième degré d’un bébé. Ci-dessus : Le palais de justice de Saint-Jean (archives).
Photo : CBC / Hadeel Ibrahim
Le Néo-Brunswickois Karrson Bennett, résident de Saint-Jean, a reconnu sa culpabilité, lundi, à une accusation de meurtre au deuxième degré d’un enfant en septembre 2021.
Il devait subir un procès devant juge et jury, mais il a changé sa réponse à l’accusation pour reconnaître sa culpabilité. Il a volontairement causé la mort de l'enfant de 2 ans en lui insérant une balle de ping-pong dans la bouche.
La cour passe donc à l’étape suivante qui consiste à déterminer la peine à lui imposer. Le procureur de la Couronne Chris Ryan estime que cela va prendre cinq jours à compter de mercredi.
La cour interdit la publication de l’identité de l'enfant.
Les procédures ont commencé en 2021
Au départ, en septembre 2021, Karrson Bennett était accusé de négligence criminelle ayant causé la mort. Cette accusation a été remplacée par la suite par celle de meurtre au deuxième degré. Il a aussi été accusé de manquement à ses conditions de probation.
La police municipale de Saint-Jean avait indiqué que ses agents étaient intervenus dans une résidence le 18 septembre 2021 à la suite d’un appel téléphonique au 911 signalant un enfant inconscient. Le bébé a été transporté par ambulance aérienne à l’Hôpital IWKHalifax où il est mort le lendemain.
pour enfants àKarrson Bennett a été jugé apte à subir un procès à la suite d’une évaluation psychiatrique de 30 jours. Une autre évaluation psychiatrique a ensuite conclu qu’il était criminellement responsable au moment des faits dont il était accusé.
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Les rapports d’évaluation psychiatrique révèlent que Karrson Bennett a eu une enfance difficile et qu’il a longuement consommé des drogues, dont le LSD , la cocaïne, l’ecstasy, des opioïdes, des stimulants synthétiques appelés sels de bain, ainsi qu'un médicament contenant de l’oxycodone. Un rapport indique qu’il a tenté cinq fois un traitement pour toxicomanie et qu’il a fait quatre tentatives de suicide.
Un psychiatre lui a donné en décembre 2020 un diagnostic de trouble de la personnalité limite, de trouble panique, d’agoraphobie et de trouble de stress post-traumatique.
Un précédent en 2017
Karrson Bennett était en période de probation au moment des faits en 2021.
Il a été accusé en 2017 de tentative de meurtre et de voies de fait grave sur un autre bébé. Il a reconnu qu’il a maltraité ce bébé à cinq occasions.
À l’époque, selon les propos entendus en cour, Karrson Bennett avait tenté d’asphyxier le bébé avec de l’eau. Il l'avait frappé et il avait gardé sa main sur sa bouche jusqu’à ce qu’il devienne violet. Il a fallu réanimer le bébé.
À une autre occasion, il a mis le bébé dans un sac et il l’a lancé dans un placard. Puis, il est sorti fumer une cigarette.
Karrson Bennett a reconnu sa culpabilité en janvier 2019 à l’accusation de voies de fait graves et il a été condamné à trois ans de prison. Il devait en fait rester 18 mois en prison compte tenu du temps qu’il avait déjà passé derrière les barreaux depuis son arrestation.
Cette peine a été suivie d’une période de probation de 36 mois. La cour lui avait ordonné de n’avoir aucun contact avec la famille de la victime et de ne pas consommer de drogues. Il devait aussi participer à un traitement pour toxicomanie, soumettre un échantillon d’ADN
et ne posséder aucune arme pendant 10 ans.La cour ne lui avait pas interdit d’avoir des contacts avec des enfants. Le Code criminel n’impose pas automatiquement cette condition, mais les juges peuvent le faire. Les juges peuvent aussi exiger que les contrevenants révèlent à leur agent de probation toute relation intime.
D’après un reportage de Mia Urquhart, de CBC