Budget fédéral : plusieurs attentes d’organisations albertaines
Le gouvernement Trudeau veut obliger les prochains gouvernements qui voudraient abolir ou modifier la tarification du carbone à indemniser les entreprises.
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
Le gouvernement canadien dévoile, mardi, le budget fédéral pour l’année 2023-2024. En Alberta, plusieurs organisations ont fait des recommandations préalables.
Le Centre de défense de l’intérêt public de l’Alberta demande au gouvernement d’aller directement à la source de la crise de l’abordabilité. Selon Bradley Lafortune, le directeur général du centre, un crédit sur l’épicerie ne sera pas suffisant pour compenser toutes les charges financières assumées par les Albertains dans la dernière année.
« Les Albertains veulent que le gouvernement Trudeau se penche sur les causes expliquant pourquoi de vastes montants sont soustraits aux travailleurs alors que les profits du premier percentile continuent d’augmenter. »
Pour Bradley Lafortune, une solution serait d’imposer des taxes supplémentaires aux compagnies les plus riches et rentables.
Les Chambres de commerce de l'Alberta espèrent plutôt l’établissement d’une commission et des modifications à la Loi de l’impôt sur le revenu afin de la rendre plus simple, plus moderne et, surtout, plus compétitive.
Cet enjeu est partagé par TC Énergie, qui demande au gouvernement de modifier son projet de restriction des dépenses excessives d'intérêts et de financement. Selon TC Énergie, ce projet limitera la capacité des entreprises canadiennes à créer du capital et les empêchera de rivaliser efficacement dans leur milieu.
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TC Énergie suggère aussi au gouvernement canadien d'autoriser les communautés autochtones à obtenir des parts financières dans l’exploitation des ressources naturelles, un point de vue soutenu par le Conseil albertain des affaires qui déclare que la vision fédérale d’une prospérité pour tous ne sera atteinte que lorsque les populations autochtones pourront participer pleinement à l’économie nationale.
Les Fermiers unis de l'Alberta déclarent que le gouvernement doit, entre autres, jouer un rôle pour minimiser les risques liés à l’implantation de nouvelles technologies, dans le but de moderniser l'agriculture canadienne.
De son côté, l’Association des municipalités rurales de l’Alberta cherche à obtenir plus de garanties sur la connectivité physique et technologique des régions.
Selon l’association, le gouvernement doit améliorer la façon dont il distribue son aide financière. Même si les investissements fédéraux étaient bien intentionnés, ils ont échoué à combler le déficit de connectivité rurale dans de nombreuses régions de l'Alberta
, a-t-elle déclaré dans sa présentation.
Elle demande aussi un soutien financier pour les infrastructures comme les routes et les ponts, qui sont des artères importantes pour la croissance économique de la province. Ce sont ces accès qui servent à amener les ressources naturelles vers les routes nationales et internationales.
L’association tient aussi compte des catastrophes naturelles qui ne cessent d’augmenter en intensité et en fréquence, mettant à risque les infrastructures municipales.
Même les universités cherchent à changer leurs infrastructures.
L’Université de Calgary et l’Université de l’Alberta cherchent à accéder au financement fédéral sur les infrastructures afin de moderniser leurs installations et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.