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Le conseil municipal de Rimouski maintient sa décision de démolir la maison brune

La maison brune de l'avenue de la Cathédrale.

Le conseil municipal de la Ville de Rimouski maintient sa décision de démolir le 304, avenue de la Cathédrale. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger

La Ville de Rimouski maintient sa décision d'autoriser la démolition du 304, avenue de la Cathédrale, connu comme la « maison brune ».

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a soutenu cette décision lundi soir durant le conseil municipal en expliquant que le processus de révision de l'autorisation de démolir le bâtiment n'était pas conforme à la loi.

Le 14 mars, 80 personnes s'étaient présentées à l'audience publique organisée dans le cadre de ce processus. Guy Caron se défend d'avoir fait perdre du temps à beaucoup de monde dans ce dossier.

Guy Caron au micro, pendant une séance du conseil de Rimouski.

Le maire de Rimouski, Guy Caron, en séance publique du conseil municipal (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Même lorsqu’on a contacté l’UMQ [Union des municipalités du Québec], ils n’étaient pas sûrs eux-mêmes. La loi est extrêmement vague et l’interprétation de la loi [...], ça peut aller d’un côté ou de l’autre. Nous on a voulu donner la chance aux gens de se faire entendre, ce qu’on a fait à travers l’audience publique, et par la suite, on a su que finalement ce n’était pas un processus qu’on aurait dû employer, a-t-il expliqué mardi matin à l'émission Info-réveil.

Le conseil municipal avait enclenché le processus de révision fin février, deux semaines après avoir autorisé la démolition de la maison brune sous les huées. Sept personnes, dont des professeurs d'histoire de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), avaient signé une lettre pour demander aux autorités municipales de revoir leur décision.

M. Caron a expliqué durant la séance du conseil municipal que ses membres ont analysé une fois de plus le rapport d’inspection réalisé par une firme-conseil à la demande du propriétaire. Il a rappelé que le bâtiment n'était pas cité patrimonial par la Ville.

On a soupesé l'ensemble des éléments, sur la base des expertises du rapport d'ingénierie, a-t-il souligné.

En entrevue mardi matin, Guy Caron a assuré que ce qu'il s'est dit pendant l'audience publique tenue en mars n'avait pas servi à rien.

Effectivement, le processus de révision n’avait pas lieu d’être, mais on a quand même tenu une audience publique. [...] On a quand même entendu une douzaine de personnes qui sont venues présenter, qui ont parlé de leur perception du patrimoine, et on voulait expliquer que ces éléments-là n’étaient pas oubliés, a-t-il affirmé.

Seulement une dizaine de personnes étaient présentes lundi soir dans la salle du conseil de l’hôtel de ville. Le maintien de la décision de la démolition n'était pas à l'ordre du jour du conseil municipal. La décision a été rendue vers la fin de la séance.

Un des locataires de la maison brune, Ramy Massaad, a vivement exprimé sa déception. Il dit mener des démarches auprès du Tribunal administratif du logement afin de forcer le propriétaire à faire des rénovations. Cependant, il explique que la validation du permis de démolition rend ses démarches caduques.

Le maire Caron a toutefois précisé que le conseil municipal considérerait toute décision du Tribunal administratif du logement, le cas échéant.

Je pense que vous avez manqué une brèche dans laquelle vous auriez dû vous insérer, a répliqué aux conseillers municipaux Valérie Jean, signataire de la lettre envoyée au conseil pour demander un sursis à la démolition.

Deux femmes lors de la séance du conseil municipal sont assises.

Valérie Jean et Linda Lavoie enjoignent toujours à la Ville de surseoir à la démolition de la maison brune en raison de son caractère patrimonial.

Photo : Radio-Canada / Shanelle Guérin

Mme Jean s'est une fois de plus interrogée sur le processus décisionnel de la Ville et sur la composition du futur comité de démolition de Rimouski, qui chapeautera le nouveau règlement relatif à la démolition d'immeubles.

Ce règlement a par ailleurs été adopté lundi soir. Il entrera en vigueur le 1er avril.

Avec la collaboration de Coralie Mensa

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