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Entente de 955 M $ entre Québec et Ottawa pour l’agriculture durable

Un champ de soya en fleurs et des bâtiments de ferme.

L'entente bilatérale conclue dans le cadre du nouveau Partenariat canadien pour une agriculture durable a été renouvelée lundi matin.

Photo : Radio-Canada

La Presse canadienne

Québec et Ottawa investiront 955 millions de dollars dans l'agriculture durable au Québec.

L'entente bilatérale conclue entre Ottawa et Québec dans le cadre du nouveau Partenariat canadien pour une agriculture durable (PCA durable) a été renouvelée lundi matin.

L'investissement conjoint des gouvernements du Canada et du Québec est estimé à 955 millions de dollars au cours des cinq prochaines années, soit 97 millions de plus que le cadre stratégique précédent.

Le gouvernement fédéral investira 60 % de la somme totale, et Québec, 40 %.

Le ministre de l'Agriculture du Québec, André Lamontagne, ainsi que la ministre de l'Agriculture du Canada, Marie-Claude Bibeau, en ont fait l'annonce lundi matin à Montréal.

Mme Bibeau a expliqué que les différents programmes du PCA visent à soutenir les agriculteurs qui mettent en avant l'innovation et les pratiques de développement durable.

Elle a ainsi cité en exemple non seulement les agriculteurs passionnés qui passent à l'action avec des mesures de gestion bénéfique comme la culture de couverture, les rotations des pâturages, avec une meilleure gestion des engrais azotés et toutes les technologies écoénergétiques, mais aussi les transformateurs qui innovent pour valoriser les résidus agricoles [et] pour adopter des emballages écoresponsables.

Marie-Claude Bibeau a souligné que ces initiatives nous rendent toujours plus concurrentiels, plus productifs, plus résilients aussi face aux changements climatiques.

Tous les cinq ans, Ottawa signe avec les provinces et avec les territoires une entente pour investir dans les priorités stratégiques de l'agriculture. La dernière entente prend fin le 31 mars 2023 et le nouveau Partenariat canadien pour une agriculture durable entrera en vigueur le 1er avril.

« On a 29 000 agriculteurs au Québec. Ils sont tous susceptibles d'avoir la possibilité d'avoir accès à certains fonds pour améliorer leurs pratiques sur le terrain. »

— Une citation de  André Lamontagne, ministre de l'Agriculture du Québec

Il a précisé que sur la somme de 955 millions, 588 millions seront consacrés à la gestion de risque et 367 millions à des initiatives stratégiques.

Un plan accueilli avec enthousiasme

Pour Martin Caron, président général de l'Union des producteurs agricoles (UPA), la bonification du plan stratégique est un pas dans la bonne direction et met la table pour une agriculture qui doit répondre aux défis du 21e siècle.

Le président de l'UPA a souligné que les attentes sociétales au regard de la transition écologique et la très grande compétitivité des marchés commandent un dialogue continu quant à un soutien supplémentaire, mais l'annonce d'aujourd'hui est certainement un bon départ.

L'Association québécoise de la distribution des fruits et légumes (AQDFL) accueille également avec enthousiasme le renouvellement et la bonification du plan stratégique.

Pour les entreprises dans le domaine agroalimentaire, surtout en ce moment avec les fluctuations de marché, [le fait] d'avoir de la prévisibilité et de la collaboration des deux paliers de gouvernement avec des programmes sur mesure et un soutien concret, c'est très précieux pour notre industrie, a indiqué la présidente-directrice générale de l'AQDFL.

Sophie Perreault a souligné qu'on demande de plus en plus aux agriculteurs d'avoir des pratiques qui respectent l'environnement, ce qui inclut la façon dont ils emballent et distribuent leurs produits.

Et là, on leur dit : "Vous n'êtes pas seuls, on va vous soutenir."

Appuyer l'économie circulaire

L'annonce des deux ministres a eu lieu dans les locaux de la Centrale agricole, la plus grande coopérative d'agriculture urbaine au Québec. Celle-ci regroupe une vingtaine d'entreprises.

Plusieurs de nos membres ont obtenu du soutien lors des ententes précédentes, a indiqué Jean-Philippe Vermette en expliquant qu'il s'attend à ce que le PCA continue d'appuyer les travaux de recherche sur l'économie circulaire de ses membres, une pratique qui figure au cœur des activités de la Centrale agricole.

Dans le bâtiment de la Centrale, situé près de l'autoroute Métropolitaine, l'entreprise Opercule fait l'élevage de l'omble chevalier. La première entreprise de pisciculture commerciale urbaine au Québec prévoit produire environ 30 tonnes d'ombles chevaliers par année.

Des bassins de l'entreprise piscicole Opercule.

Les bassins d'Opercule, une entreprise pionnière de la pisciculture commerciale urbaine au Québec.

Photo : Radio-Canada / Philippe-Antoine Saulnier

Un autre membre de la Centrale agricole, Circulus Agtech, transforme la boue de poisson, c'est-à-dire des déchets organiques, en fertilisants afin de trouver des substituts aux engrais synthétiques. Ces fertilisants pourraient par exemple être utilisés par les Fermes Lufa, une entreprise d'agriculture urbaine qui occupe le bâtiment voisin de la Centrale agricole.

Le soutien à l'innovation est important si on veut changer les choses et avoir de nouvelles technologies qui seront adoptées à plus grande échelle, a indiqué le président de Circulus Agtech, David Leroux, qui espère obtenir du financement en provenance de la nouvelle entente du PCA pour pouvoir un jour mettre en marché le fertilisant produit à partir de la boue de poisson.

De 2023 à 2028, le PCA représentera un investissement total de 3,5 milliards de dollars pour l'ensemble des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.

Le premier milliard est entièrement assumé par le fédéral, alors que le reste est à coûts partagés selon des proportions de 60 % pour le fédéral et de 40 % pour les provinces et territoires.

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