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La dualité dans les garderies au N.-B. n’est pas pour demain dit le ministre Bill Hogan

Un enfant joue.

La dualité dans les garderies au Nouveau-Brunswick n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement provincial. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Bill Hogan appuie l’idée de la dualité dans les garderies, mais ne la croit pas possible à court terme. Pour le moment, le gouvernement ne se penche pas sur la question alors que deux rapports préparés pour le ministère la préconisent.

Le mois dernier, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick affirmait que la dualité dans les garderies était possible. Interrogé à nouveau sur la question, Bill Hogan y met un bémol.

« J’appuie l’idée de la dualité, mais on n'est pas encore arrivés à un point comme on a avec l’éducation publique. »

— Une citation de  Bill Hogan, ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance

Le ministre Bill Hogan dit que le droit à des garderies dans la langue minoritaire n’a pas été reconnu par les tribunaux. Les droits, selon la Constitution, on n'est pas encore arrivés à ce point-là.

Photo générique pour illustrer les garderies.

Il n'y aura pas de dualité, du moins à court terme, au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Bill Hogan se défend toutefois de vouloir mettre l’idée de côté. Je ne ferme pas la porte, mais je dis que c’est quelque chose qui doit être discuté à l’avenir, dit-il. Je ne sais ce qui va arriver à l’avenir, on va voir.

Dans l’immédiat, la dualité dans les garderies n’est pas considérée par le gouvernement. Deux rapports préparés pour le ministère, en 2009 et 2016, la recommandaient, entre autres pour assurer un continuum de l’éducation et empêcher l’assimilation.

Garderies et districts scolaires : maintien du statu quo

II y a deux semaines, le président du conseil d’éducation du District scolaire francophone Sud, Michel Côté, disait que des discussions avaient lieu pour intégrer les employés de la division du Développement de la petite enfance sous le Secteur des services éducatifs francophones, ou sous la responsabilité des districts scolaires.

Une vingtaine d’employés du ministère sont chargés, par exemple, du contrôle de la qualité ou du soutien à l’amélioration des garderies.

Bill Hogan, souriant, assis à une table dans une salle de conférence.

Le ministre de l'Éducation, Bill Hogan, dit que la réforme de la gouvernance scolaire ne concernera pas les services à la petite enfance.

Photo : Radio-Canada / Michèle Brideau

Mais cette forme de dualité des services offerts aux garderies est exclue d’emblée par le ministre Hogan. Ça peut être à l’avenir, mais ça ne vient pas avec les changements de gouvernance qu’on va proposer ce printemps, annonce-t-il.

Le ministre dit qu’il n’est pas question de confier ces services aux districts scolaires. J’ai jamais parlé à propos de cela.

Des places en garderie pour les francophones

Le ministre Bill Hogan assure qu’il compte respecter l’entente avec le fédéral, et offrir suffisamment de places en garderie pour les francophones du Nouveau-Brunswick. Le ministre dit attendre, justement, les plus récentes données démographiques.

On attend Statistique Canada, qui vont donner les profils communautaires linguistiques, donc ça, ce n’est pas encore fait, explique-t-il. Statistique Canada publiera, le 29 mars, des données supplémentaires sur la langue. Mais on sait déjà que, selon le recensement de 2021, 30 % des Néo-Brunswickois disent que leur première langue officielle parlée est le français.

Pour l’instant, le ministre Hogan dit que le ministère se base sur la demande. Maintenant, on travaille avec la liste d’attente avec les personnes qui ont besoin, alors ça va prendre le temps pour arriver à 30 %, ou peut-être ça va être en haut de 30 %, ou je ne sais pas, dit-il.

En ce moment, 945 enfants au Nouveau-Brunswick sont inscrits sur la liste d'attente pour les services de garderie. De ce nombre, 137 enfants, soit 14 % du nombre total, attendent une place dans une garderie francophone. Mais il faut noter que 241 enfants, soit 25 %, attendent un service soit en français, soit en anglais. 567 enfants sont inscrits sur la liste pour une place en anglais.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance encourage d’ailleurs les familles qui cherchent une place en garderie à s’inscrire sur la liste provinciale.

Avec les informations d'Alix Villeneuve et de Michel Corriveau

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