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La fermeture du chemin Roxham retentit dans une marche contre le racisme

Cinq personnes tiennent une grande banderole. Ils ouvrent la marche contre le racisme.

Trois revendications sont mises de l’avant notamment l'arrêt des interpellations policières aléatoires, que les travailleurs étrangers aient accès à des permis de travail ouverts et que le traitement des demandes de statut soit accéléré.

Photo : Radio-Canada / Magalie Masson

« Je suis chez nous » pouvait-on lire sur la banderole brandie par les manifestants réunis pour la marche régionale contre le racisme.

Malgré le mauvais temps, plusieurs dizaines de participants se sont rassemblés dimanche Place de l'Université-du-Québec dans le quartier Saint-Roch avant de se diriger vers le Palais de justice.

Diverses associations et regroupements communautaires ont organisé l’événement avant l’annonce de la fermeture du chemin Roxham, c’est pourquoi la nouvelle entente entre le Canada et les États-Unis n’était pas au centre des revendications.

Toutefois, la fermeture du chemin située en Montérégie ne passe pas auprès des organisateurs.

C’est inacceptable réagit Maxime Fortin, coordonnateur de la Ligue des droits et libertés, section Québec. On est très inquiets, on se désole de la situation poursuit-il ajoutant qu’une prochaine manifestation pour dénoncer cette décision est fort probable.

Le député solidaire de Taschereau Étienne Grandmont, présent lors de la marche, reconnaît quant à lui que la situation est un enjeu réel , mais ne pense pas que la fermeture du chemin soit la bonne solution. Ce qu’on demandait c’est de suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs pour être capable de la renégocier. Le fermer n'était certainement pas la bonne solution, surtout qu’on a encore cette entente-là qui crée des déplacements interfrontières.

Une femme tient une pancarte où il est écrit « Personne n'est illégal».

Une femme tient une pancarte où il est écrit « Personne n'est illégal».

Photo : Radio-Canada / Magalie Masson

Dénoncer les contrats fermés

L’une des revendications majeures des manifestants est la demande d’abolition des permis de travail fermés.

Ce document oblige les immigrants à travailler pour un employeur unique dans un poste précis.

Véronique Tessier, coordonnatrice pour le Réseau d'aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ), est l’une des organisatrices de la manifestation.

Mme Tessier croit que les permis de travail fermés sont une forme de non-liberté sur le marché de l'emploi et qu’ils poussent les employeurs délinquants à l’être encore plus avec ces travailleurs-là qui sont très vulnérables.

Ça accélère le passage vers le marché noir, de plus en plus croit la militante.

Plusieurs manifestants marchent.

Pour souligner la semaine d’action contre le racisme, une marche est organisée pour dénoncer les discriminations auxquelles font face les communautés racisées.

Photo : Radio-Canada / Magalie Masson

Lutter contre les discriminations

Les marcheurs ont aussi manifesté contre le profilage racial et pour l’égalité des chances.

Ils ont par ailleurs réclamé un meilleur traitement des demandeurs d’asile, rappelant que dans un contexte de crise climatique et d’insécurité grandissante, les mouvements migratoires risquent de s’intensifier à l’avenir.

On se dit une société ouverte, inclusive, mais dans les faits ce qu’on voit, c’est qu’il y a encore beaucoup de monde qui ont de la difficulté à avoir les mêmes droits que les autres conclut le député solidaire Étienne Grandmont.

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