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Les enseignants contractuels de l’Université Carleton déclenchent une grève

Plusieurs personnes sont debout et en écoutent une autre parler. On aperçoit le drapeau du syndicat et quelques pancartes dans la foule.

Des dizaines de personnes sont venues manifester devant l'Université Carleton.

Photo : Radio-Canada / Maude Ouellet

Radio-Canada

Les quelque 3000 membres du personnel enseignant contractuel de l’Université Carleton ont déclenché une grève, lundi matin.

Ce sont les professeurs à temps partiel, les assistants professoraux et les chercheurs qui sont touchés par ces moyens de pression.

Ils ont organisé une ligne de piquetage près de l’entrée principale du campus, sur l’avenue Bronson. Les employés syndiqués y sont depuis 7 h, ce matin.

Des piquets de grève ont également été mis en place aux autres points d’accès pour les véhicules, près de la faculté des arts et des sciences sociales, sur la promenade du Colonel By, et près de la faculté d’ingénierie sur la rue Raven.

Selon les piqueteurs, il faut prévoir un temps d’attente d’une trentaine de minutes pour entrer sur le campus.

Des personnes tenant des pancartes dans une ligne de piquetage près d'une rue.

Des employés syndiqués ont mis en place une ligne de piquetage sur l'avenue Bronson, près de l'entrée du campus.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

L’Université de Carleton demeure ouverte malgré la grève, selon ce qu’a indiqué la direction de l’établissement sur son site web.

Elle invite les étudiants à se présenter à leurs cours s’ils sont toujours prévus, notamment ceux offerts par les professeurs à temps plein puisque ces derniers ne sont pas touchés par les moyens de pression.

Le syndicat prévoit qu’entre 750 et 800 cours seront affectés dans les prochains jours.

Nous sommes déçus qu'en dépit de nos efforts, nous ne soyons pas parvenus à des accords de principe, écrit le président et vice-chancelier de l’université, Benoit-Antoine Bacon, dans un communiqué.

J’implore toutes les parties de rester calmes et respectueuses les unes envers les autres. Évitons de tenir des propos que nous allons regretter plus tard, ajoute-t-il.

Mésentente sur les salaires et la propriété intellectuelle

La section locale 4600 du Syndicat canadien de la Fonction publique (SCFP) a mené des négociations toute la fin de semaine avec la direction de l’Université de Carleton. Elles ont avorté au petit matin, lundi.

Ça a passé proche. Notre équipe a fait de gros efforts pour avoir une entente avant la grève, affirme Pierre Blais, un membre du syndicat.

Julien Blais devant un piquet de grève.

Julien Blais, membre de la section locale 4600 du SCFP

Photo : Radio-Canada / Julien David-Pelletier

Les deux parties ne s’entendent pas sur la question des salaires. L’université propose des augmentations annuelles allant de 2,5 % à 4 %, d’ici 2024.

Les professeurs à temps partiel sont parmi les pires payés en Ontario. Ce qu’on espère, c’est de rattraper l’Université d’Ottawa qui est seulement à 15 minutes d’ici, soutient M. Blais.

On essaie de rattraper le coût de la vie pour au moins conserver le salaire qu’on en a en ce moment.

Le syndicat affirme que l’Université Carleton souhaiterait également que le personnel enseignant contractuel cède son droit à la propriété intellectuelle, ce qui nuit à une possible entente, selon M. Blais.

Alors que la fin de session approche, cette grève pourrait compromettre le bon déroulement de certains examens.

On espère que ça ne nuira pas trop à la fin du semestre, dit M. Blais.

Le syndicat et la partie patronale souhaitent conclure une entente rapidement, et sont tous deux en train de considérer leurs prochaines actions.

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