Combattre la fibrose kystique avec humour, selon Jean-Christophe Réhel

« On touche toujours du bois quand on est atteint de fibrose kystique », raconte Jean-Christophe Réhel.
Photo : Radio-Canada / Christian Côté
Dans la nouvelle série L’air d’aller, diffusée vendredi sur Télé-Québec, Jean-Christophe Réhel dépeint la vie mouvementée d’un quatuor de jeunes – composé de Catherine St-Laurent, d'Antoine Olivier Pilon, de Joakim Robillard et de Noémie Leduc-Vaudry – vivant avec la fibrose kystique.
Après Ce qu’on respire sur Tatouine, un roman à l’ambiance sombre qui avait été adapté pour la scène et présenté en télé-théâtre, le poète et romancier tenait à représenter une facette plus lumineuse de cette maladie au petit écran. J’aime mettre de la légèreté dans le malheur
, explique Jean-Christophe Réhel.
Selon lui, la réalité de la maladie amènerait une lucidité quant à la mort, ainsi qu'une certaine dose d’humour. C’est spécial, ta perception de la mort quand t’es malade. [...] Pour avoir parlé à des personnes atteintes, étrangement, on dirait qu’on le prend plus avec humour que les autres, parce qu’on a fait plus de cheminement.
Couplé à des habitudes casanières, ce réalisme a amené le scénariste à dépeindre Catherine, personnage atteint de fibrose kystique et dont on sait la mort prochaine, comme un électron libre [...] qui pousse ses amis à vivre leur vie à 100 000 à l’heure
.
C’est un peu un fantasme d’auteur d’imaginer [ma vie] si j’avais pu voler des bijoux dans un centre d’achat ou tirer du pistolet dans un champ. L’écriture me permet de rêver, d’écrire des personnages qui font des choses que je ne ferais jamais moi-même
, explique Jean-Christophe Réhel.
Le 9 avril, l'auteur fera paraître un deuxième recueil de poésie jeunesse, Le plancher de la lune, aux éditions La courte échelle.
Ce texte a été écrit à partir d’une entrevue réalisée par Émilie Perreault pour l’émission Il restera toujours la culture. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.