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Une députée accuse le Parti vert de l’Î.-P.-É. de ne pas avoir été prêt pour les élections

Les verts, qui forment l'opposition officielle depuis quatre ans, veulent démontrer qu'il ne s'agissait pas d'un accident de parcours.

Peter Bevan-Baker et Hannah Bell.

Hannah Bell (à droite) célèbre avec le chef du Parti vert, Peter Bevan-Baker (à gauche), sa victoire lors d'une élection complémentaire dans Charlottetown-Parkdale le 27 novembre 2017. Cette députée a été réélue dans Charlottetown-Belvedere en 2019 après un redécoupage de la carte électorale.

Photo : Radio-Canada / François Pierre Dufault

La Presse canadienne

Hannah Bell, une députée du Parti vert de l'Île-du-Prince-Édouard qui a décidé de ne pas se représenter en 2023, affirme que sa formation politique n'était pas prête à se lancer dans la campagne électorale.

Le Parti vert forme l’opposition officielle depuis 2019 à Charlottetown. Les élections générales auront lieu le 3 avril.

Bannière.

Même si le chef progressiste-conservateur Dennis King a déclenché les élections six mois avant la date prévue par la loi, Hannah Bell soutient que tous les partis politiques savaient qu'elles se dérouleraient en 2023.

Selon elle, sa formation n'a pas fait de travail de terrain ni même planifié une campagne, ce qui pourrait lui coûter des sièges le 3 avril.

Comme je l'ai déjà dit à l'interne et à l'externe, je crois que le Parti vert a raté une belle occasion de reprendre son élan en vue des élections. On doit commencer à préparer le prochain scrutin dès la fin de la campagne électorale. Et en rétrospective, les verts ont eu de la difficulté à poursuivre sur leur élan de 2019.

Hannah Bell sourit en regardant vers sa gauche. Il y a un micro devant elle.

Hannah Bell, députée sortante de Charlottetown-Belvedere, n'est pas candidate aux élections du 3 avril. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

En 2019, ils avaient obtenu huit sièges, devenant ainsi le premier parti écologiste à former l'opposition officielle en Amérique du Nord.

Les progressistes-conservateurs ont pu former un gouvernement minoritaire, le premier depuis le 19e siècle. Cela a donné aux verts de Peter Bevan-Baker une plus grande occasion de promouvoir des mesures et des politiques que les partis d'opposition du passé.

Toutefois, les progressistes-conservateurs ont pu devenir majoritaires après avoir remporté une élection partielle en 2020.

Dennis King ajuste son micro. Il est debout devant un lutrin, entouré de partisans.

Dennis King, chef du Parti progressiste-conservateur de l'Île-du-Prince-Édouard, le 6 mars à Charlottetown.

Photo : La Presse canadienne / Brian McInnis

Et les verts semblent piétiner. Au début de la campagne, les sondages les plaçaient très loin derrière les progressistes-conservateurs. Ils ont eu tant de difficulté à attirer de nouveaux candidats qu'ils n'en présentent pas dans deux circonscriptions.

Je ne prétendrai pas que je ne suis pas déçu. Je peux toutefois vous dire que ce n'est pas faute d'avoir essayé, a dit le chef du Parti vert, Peter Bevan-Baker.

Le chef du Parti vert, Peter Bevan-Baker.

Peter Bevan-Baker, le chef du Parti vert, a fait campagne le 17 mars aux côtés de sa candidate Lynne Lund, qui tente de se faire réélire dans Summerside-Wilmot.

Photo : CBC / Brittany Spencer

Plusieurs sympathisants ont exprimé le désir d'être candidats au cours des quatre dernières années, mais ils y ont renoncé à cause de l'annonce anticipée des élections, explique-t-il. Ils ne voulaient pas tout abandonner d'un seul coup.

Don Desserud, un politologue de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard (UPEI), croit que la percée du Parti vert d'il y a quatre ans a été grandement attribuable à la désaffection de l'électorat libéral, qui voulait du changement après 12 ans de gouvernement libéral.

Selon lui, le prochain scrutin permettra de vérifier si les résultats de 2019 ont été un simple accident de parcours.

Il souligne que certains de ces électeurs aiment bien les politiques proposées par les verts. Mais quand j'étudie les résultats des sondages, je ne le constate pas, dit-il. Je vois que les verts sont redevenus comme avant.

Les libéraux, qui ne comptaient que quatre députés à la dissolution de l'Assemblée législative, accusent un faible retard sur les verts. Eux non plus ne sont pas parvenus à présenter des candidats dans tous les comtés, une première depuis 1919.

Sharon Cameron parle au micro devant un grand écran sur lequel le mot « Liberal » apparaît.

Sharon Cameron, cheffe du Parti libéral de l'Île-du-Prince-Édouard, le 8 mars à Charlottetown.

Photo : La Presse canadienne / Brian McInnis

La cheffe libérale Sharon Cameron a bien pris soin de cibler le Parti vert depuis le début de la campagne afin de courtiser son ancien électorat.

Elle a même choisi de se présenter dans la même circonscription que Peter Bevan-Baker, brisant ainsi la tradition voulant qu'un chef n'affronte pas un autre chef dans le même comté.

L'historien Ed MacDonald dit que le vieux système politique bipartisan était bien incrusté dans l'esprit des plus vieilles générations. Pour plusieurs, l'allégeance politique relève du patrimoine familial.

Il croit que les verts peuvent maintenir leurs acquis et même attirer de nouveaux électeurs en raison des changements démographiques survenus sur l'Île-du-Prince-Édouard.

Le paysage électoral de la province a changé et continue de le faire, avance-t-il. Plusieurs immigrants sont venus s'installer sur l'Île-du-Prince-Édouard, plusieurs personnes qui vivaient dans d'autres régions du Canada aussi. Les gens changent d'allégeance plus que jamais, notamment dans les régions urbaines.

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