Trois provinces de l’Atlantique envisagent d’électrifier leur parc d’autobus scolaires

L’Île-du-Prince-Édouard a déjà intégré des dizaines d’autobus scolaires électriques à son parc de véhicules.
Photo : Gracieuseté : Lion Électrique
La Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador envisagent d’électrifier leur parc d’autobus scolaires.
La province de la Nouvelle-Écosse a lancé un appel d’offres jeudi au nom du Conseil des ministres de l’Éducation et de la Formation de l’Atlantique pour une étude de faisabilité sur les autobus scolaires électriques.
Les provinces de l’Atlantique ont principalement acheté des autobus au diesel, à l’essence et au propane. Elles sont maintenant en mesure d’envisager la possibilité d’adopter des options de transport plus propres avec l’achat d’autobus scolaires électriques en remplaçant leur système de transport comprenant des véhicules émettant des gaz à effet de serre
, peut-on lire dans l’appel d’offres.
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Les provinces de l’Atlantique ont acheté des autobus scolaires conjointement dans le passé pour économiser sur les coûts. L’Île-du-Prince-Édouard a déjà intégré des dizaines d’autobus scolaires électriques à son parc de véhicules.
L’étude examinera la façon dont les autobus scolaires électriques sont utilisés partout au Canada et déterminera les besoins en infrastructure, y compris les besoins énergétiques, la capacité du réseau et les limites potentielles.
Elle explorera également les possibilités de financement fédéral et évaluera les économies et les réductions de gaz à effet de serre.
De nombreux avantages
Lion Électrique, basée à Saint-Jérôme, au Québec, fabrique des autobus scolaires électriques et a mis son premier sur la route en 2016. L’entreprise fournit les autobus aux administrations partout au Canada, y compris à London, en Ontario et à l’Île-du-Prince-Édouard.
Le vice-président de la société, Patrick Gervais, a déclaré que les autobus scolaires électriques présentent de nombreux avantages.
« D’abord, il n’y a pas de pollution sonore. Ils sont silencieux, il n’y a pas de vibrations, il n’y a pas d’odeur de vapeurs. »
Évidemment, c’est aussi bon pour l’environnement, car, vous savez, vous économisez environ 23 tonnes d’émissions de GES [gaz à effet de serre] par année dans les autobus scolaires. Il n’y a donc que du positif à propos des autobus scolaires électriques.
M. Gervais a déclaré que les autobus peuvent parcourir jusqu’à environ 250 kilomètres avec une seule charge, ce qui représente environ 80 % des itinéraires d’autobus canadiens à l’intérieur de leur portée.
Le temps nécessaire pour recharger complètement un autobus dépend du type de station de recharge. Une station de recharge de niveau 2 prend environ six à sept heures, tandis qu’une station de recharge de niveau 3 ne prend que deux heures.
Le coût d’un autobus scolaire électrique
Patrick Gervais a déclaré que les acheteurs potentiels viennent généralement avec trois principales préoccupations au sujet des autobus scolaires électriques : jusqu’où les autobus peuvent aller sur une charge, le changement de routine impliqué dans la recharge des autobus et le prix.
Les autobus scolaires électriques coûtent entre 270 000 $ et 320 000 $ selon le type, tandis que les autobus diesel se vendent entre 100 000 $ et 150 000 $.
Cependant, Patrick Gervais a déclaré que le coût d’exploitation d’un véhicule électrique est d’environ 80 % inférieur aux coûts des autobus diesel, et les coûts d’entretien sont également inférieurs.
D’après un reportage de CBC