Des pompiers demandent plus de soutien et une révision de leur équipement en C.-B.

Le chef adjoint des pompiers, Lance Caven, dans un McDonald's pour les McHappy Days en 2017. Le but était de collecter des fonds pour Jeneece Place, un endroit où les enfants et leurs familles peuvent rester tout en recevant des soins médicaux à Victoria, et Ronald McDonald House.
Photo : Fournie par Langford Fire Rescue Facebook
Le chef des pompiers de Langford, sur l'île de Vancouver, appelle à davantage de soutien pour la profession, après le décès de son collègue Lance Caven d’un cancer. L’association qui représente ces pompiers en Colombie-Britannique appelle quant à elle à une révision de leurs équipements.
Lance Caven était chef adjoint des pompiers de Langford. Il est mort à l'âge de 50 ans, plus tôt ce mois, après un service de 30 ans. Une réclamation auprès de WorkSafeBC est toujours en cours, mais son décès pourrait être lié à son travail.
Le chef des pompiers, Chris Aubrey, explique que la disparition de son collègue a été difficile, non seulement pour les pompiers, mais aussi pour la communauté. Langford est une ville d'environ 46 600 personnes, située à 14 kilomètres de Victoria.
« Il était tellement passionné par la prévention des incendies. Il a laissé un tel vide dans l'organisation que je ne sais tout simplement pas comment nous pourrons un jour le combler. »
Ces décès de collègues deviennent de plus en plus communs, raconte le chef des pompiers, qui assistera aux quatrièmes funérailles d’un collègue en 4 ans. Ces décès ne sont pas tous en lien avec des cancers, mais Chris Aubrey considère qu'ils indiquent un besoin de davantage de soins et de soutien pour ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre les incendies et qui sont confrontés à des risques professionnels.
La loi en Colombie-Britannique autorise les pompiers à faire des réclamations pour 18 types de cancers comme étant liés au travail sans avoir à fournir de preuve médicale, à condition que les pompiers aient travaillé un minimum de temps, allant de 5 à 20 ans.
Selon le chef des pompiers de Langford, le but ultime est d’avoir une prévention complète et de faire tous les efforts possibles pour s’assurer que [les pompiers] n’attrapent pas de cancer
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Revoir les équipements et leurs matériaux
L’une des revendications qui pourraient contribuer à cet effort est la révision de l’équipement de lutte contre les incendies. Le président de l'association des pompiers professionnels de la Colombie-Britannique, Gord Ditchburn, milite pour des équipements plus sécuritaires, car certains produits chimiques synthétiques recouvrant les équipements de protection sont liés à des cancers et à d'autres maladies.
Ces produits chimiques, des substances perfluorées et polyfluorées, sont conçus pour résister à la chaleur. Cependant, dans des environnements extrêmement chauds comme un bâtiment en feu, les matériaux peuvent pénétrer dans la peau du porteur.
« Le cancer est le tueur numéro un parmi les pompiers de notre profession [...] et bien que nous ne puissions pas changer les environnements dans lesquels nous entrons, nous pouvons certainement essayer de changer l'équipement que nous devons porter pour protéger le public et nous-mêmes. »
Avec les informations de l’émission All Points West et Maryam Gamar