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Pénurie de logements : des étudiants de l’UQAC logés à l’Hôtel Chicoutimi

La façade de l'Hôtel Chicoutimi.

L'Hôtel Chicoutimi est situé au centre-ville de Chicoutimi.

Photo : Radio-Canada / Julien B. Gauthier

Julien Boudreault-Gauthier

Pour pallier la pénurie de logements étudiants, l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a signé un partenariat avec l’Hôtel Chicoutimi afin de loger des étudiants.

Pour environ 800 dollars par mois, ils ont droit aux commodités de base, telles qu'une cuisinette et une salle de bain.

C'est pour ça que je me retrouve ici. C'est parce que c'était très complexe pour trouver un logement depuis la France, c'est-à-dire qu'il y en avait peu de disponibles, peu de propriétaires répondaient. C'est compréhensible en même temps, de communiquer avec une personne avec le décalage horaire et surtout à l'autre bout du monde, a fait valoir Rémi Covizzi, un étudiant en informatique et locataire à l’Hôtel Chicoutimi.

Rémi Covizzi dans sa chambre étudiante, une télévision se trouve derrière lui ainsi qu'un petit bureau.

Rémi Covizzi est un étudiant ayant une chambre à l'Hôtel Chicoutimi.

Photo : Radio-Canada / Julien B.Gauthier

Un taux d’inoccupation élevé

Sur le campus universitaire, le taux d'occupation frôle les 100 %. Voyant venir la crise, l'UQAC et le Mouvement des associations générales étudiantes (MAGE-UQAC) expliquent qu’ils se sont mis en action afin de trouver des solutions.

On s'est mis en mode solution et l'Hôtel Chicoutimi s'est montré intéressé à louer un certain nombre de chambres à des étudiants [...]. C'est venu augmenter notre offre de résidence et répondre à ce besoin criant de logements, a expliqué Marie-Karlynn Laflamme, qui est directrice du Service des communications et des relations publiques de l'UQAC.

Marie-Karlynn Laflamme souriante.

Marie-Karlynn Laflamme est directrice du Service des communications et des relations publiques de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Photo : Radio-Canada / Jésica Savard

Rappelons qu’en plus de l'Hôtel Chicoutimi, les étudiants peuvent aussi être logés dans l'ancien Hôtel du Parc, situé dans le quartier du Bassin, et ce, depuis janvier 2023. Le bâtiment a été converti en résidence étudiante, où 36 chambres sont offertes.

L’UQAC offre aussi 241 chambres à la résidence Val-Lomberette sur le campus.

L’institution d’enseignement s’attend aussi à avoir à nouveau des enjeux de logement à l’automne 2023.

Le gouvernement doit en faire davantage, selon le MAGE-UQAC

De son côté, le MAGE-UQAC salue les efforts de l'université pour contrer la pénurie de logements. Son coordonnateur général, Alexis Diard, croit toutefois que c’est surtout le rôle du gouvernement de régler le problème.

Le président du MAGE-UQAC, Alexis Diard, en face du local du MAGE-UQAC à l'UQAC.

Alexis Diard est coordonnateur général du MAGE-UQAC.

Photo : Radio-Canada / Steeven Tremblay

En parallèle, il y a la direction de l'université qui travaille fort pour essayer d'investir avec la Société immobilière de l'Université du Québec pour trouver des logements. Par contre, nous, notre argument a toujours été que ce n'est pas à l'université de régler la crise du logement. C'est au gouvernement et principalement au gouvernement provincial, a indiqué Alexis Diard.

Il croit aussi que la mise en place de résidences doit émaner d'organismes sans but lucratif, comme l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE). L'entreprise d'économie sociale a déjà construit trois immeubles à Montréal et à Québec. Saguenay ferait partie des endroits ciblés à plus long terme par l'organisme.

Le modèle traditionnel de la résidence avec une chambre avec des cuisines partagées, ça ne répondait pas aux besoins de la population étudiante au 21e siècle, a indiqué Laurent Lévesque, cofondateur de l’UTILE. Ce que nous on fait, ce que la population étudiante semble vouloir, c'est vraiment des logements complets, avoir sa propre cuisine, sa propre salle de bain. Tu peux choisir des colocataires. Et il y a ce choix-là de vivre seul.

Un jeune homme portant chemise et veston, regardant la caméra.

Laurent Lévesque est directeur et cofondateur de l'organisme UTILE, qui se consacre à développer et à gérer des projets de logements étudiants abordables.

Photo : Radio-Canada / Fannie Bussières McNicoll

Il semblerait que, potentiellement, ils réfléchissent à s'implanter au Saguenay, a renchéri de son côté Alexis Diard. C'est certain qu'augmenter l'offre avec un organisme comme l'UTILE, qui a vraiment de beaux logements qui sont respectueux aussi en environnement, ça serait vraiment quelque chose de fun.

Les cégeps aussi touchés

Il n'y a pas que l'UQAC qui doit jongler avec la pénurie de logements. Au Cégep de Chicoutimi, avec 185 chambres, le taux d’occupation est de 95 %. Il y a une liste d’attente de 130 noms.

Le partenariat, qui permettait à des étudiants de l’UQAC d’être logés dans ses résidences a d’ailleurs pris fin cette année, puisque le cégep vit aussi des enjeux de logements.

Quant au Cégep de Jonquière, la totalité des 212 chambres est comblée en vue de la prochaine année scolaire. Une vingtaine de noms figurent sur la liste d’attente.

Il n’a pas été possible de connaître les modalités de l’entente entre l’UQAC et l’Hôtel Chicoutimi ainsi que le montant de la contribution financière de l’université.

Avec les informations de Michel Gaudreau

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