L’élite provinciale des quilles croise le fer à Rouyn-Noranda

La compétition se déroulait en simple, en double mais aussi en équipe de quatre joueurs.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Le Centre de quilles Méga de Rouyn-Noranda accueille cette fin de semaine la 27e Classique Rudy Foresterie, l'un des plus importants tournois au pays.
Avec près de 90 000 $ en bourses et en prix, l’événement attire plusieurs des meilleurs quilleurs de la province. Trois compétitions sont offertes, soit en simple, en double ou en équipe de quatre.
Co-organisateur de l’événement, Albert Guillemette se réjouit de voir que Rouyn-Noranda demeure un rendez-vous incontournable pour les quilleurs.
C’est sûr que les bourses attirent les joueurs, mais ils aiment aussi l’environnement qu’on offre et la formule du tournoi, avance-t-il. Ça prend un salon capable de livrer la marchandise et c’est ce qu’on a ici. Pendant la pandémie, contrairement à plusieurs centres qui sont tombés en difficulté, ici le propriétaire Sébastien Mercier a cru dans la business et il a investi dans des rénovations. Je couvre beaucoup de tournois et je peux assurer qu’on a su répéter ici ce qui se passe aux États-Unis par rapport au feeling des quilles.
Un habitué du circuit compétitif de quilles au Québec, le Valdorien Steve Bibeau espère défendre son titre en équipe acquis l’an dernier. Avec la fermeture de la seule salle de quilles de Val-d’Or en 2020, il doit maintenant multiplier les kilomètres pour demeurer au sommet de son art.
Je viens à Rouyn-Noranda à tous les lundis pour jouer mes trois parties par semaine, raconte-t-il. Je pouvais en jouer 15-20 dans le passé. Disons que quand tu te frottes aux gros noms de l’extérieur, tu ne peux pas te permettre de ne rien laisser debout sur les allées. Mais je suis toujours aussi compétitif et j’ai d’ailleurs gagné à Valleyfield il y a deux semaines. C’est toujours une grosse dose d’adrénaline et c’est le fun de revoir les amis.
Parmi les gros noms présents à Rouyn-Noranda, le champion canadien à trois reprises entre 2012 et 2014, David Simard, de Granby, assure que ce tournoi est devenu un incontournable.
Oui les bourses sont intéressantes, mais c’est aussi une occasion de revoir des amis et la région. C’est aussi très social, les gens sont ici pour fraterniser. C’est un événement unique que tu ne peux pas manquer
, lance-t-il.
À sa dernière partie samedi matin, la Rouynoprandienne Dominique Parent, a cru à une partie parfaite jusqu’au 9e carreau, avant de compléter avec un excellent pointage de 265. Pour cette habituée des ligues au Centre Mega, la priorité demeure le plaisir de jouer ce tournoi avec ses coéquipiers.
J’avoue que la boule commençait à être pesante et les jambes commençaient à trembler, souligne-t-elle. Pour nous, ce tournoi c’est comme Noël ou le Jour de l’an en même temps, une fois par année. On l’avait fait l’an passé avec les masques et sans trop pouvoir socialiser. Là, la synergie est revenue. On a du fun et on en profite.