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La franc-maçonnerie chinoise fête ses 160 ans au Canada

Le leader des francs-maçons chinois du Canada, Cecil Fung, se tient devant un autel du siège social de l'organisation à Vancouver, en mars 2023.

Le leader de la franc-maçonnerie chinoise au Canada, Cecil Fung, croit que son organisation a eu un impact important dans l'histoire de la communauté chinoise du pays.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

Radio-Canada

Plus de 500 membres de 19 branches de la franc-maçonnerie chinoise du Canada s’apprêtent à se rassembler, dimanche, au siège social national de Vancouver pour des cérémonies rituelles à l’aube du 160e anniversaire de présence de l’organisation au pays.

La première branche canadienne de l’organisation a été fondée par des mineurs chinois des environs de Barkerville, à quelque 200 km au sud-est de Prince George, en Colombie-Britannique, en 1863.

C’est leur engagement qui inspire encore aujourd’hui Cecil Fung, le responsable de la franc-maçonnerie chinoise au Canada. Lorsqu’il a assisté à l’inauguration d’un monument érigé en leur honneur dans un cimetière de Barkerville, il y a 20 ans, il raconte avoir vu une énorme valeur historique et avoir ressenti beaucoup de satisfaction personnelle en touchant aux racines et à l’histoire des Chinois au Canada.

Des débuts discrets dans le sud de la Chine

La franc-maçonnerie chinoise, appelée Hongmen, s’est établie comme une société secrète visant à renverser la dynastie Quing et restaurer le règne de la dynastie Ming au milieu du 17e siècle dans le sud de ce pays asiatique, explique l’historienne Dian Murray, de l’Université Notre Dame, en Indiana.

Deux siècles plus tard, des membres se sont établis en Californie en marge de la ruée vers l’or. Ils ont créé le premier chapitre en Amérique du Nord à San Francisco en 1849, avant de démarrer une nouvelle branche en Colombie-Britannique, quelques années plus tard, selon l’ancien leader de l’organisation Harry Con.

Au fil des ans, l’organisation a joué un rôle majeur dans l’essor de la communauté chinoise du continent en offrant notamment des services d’aide à l’immigration et en faisant la promotion de la culture chinoise.

Alors que plusieurs des branches originales d’Amérique se sont éteintes à mesure que les communautés ont évolué, de nouvelles branches se sont formées tant sur ce continent qu’en Océanie, en Asie et en Europe.

En Chine continentale et à Taïwan, l’organisation a même formé un parti politique appelé Zhigongdang. À Hong Kong, toutefois, les franc-maçons sont considérés comme un groupe criminalisé, un fruit de la colonisation britannique, selon le sociologue Harold Traver.

Une organisation controversée

Au-delà de la sauvegarde du patrimoine culturel chinois au Canada, comme le maintien de l’immeuble du Chinese Time de la rue Pender, à Vancouver, ou du cimetière historique de Kamloops, l’organisation reste controversée.

L’objectif de promotion de l’unité chinoise a conduit l’organisation à soutenir la politique de Pékin sur diverses questions politiques épineuses, comme la gestion des manifestations de 2019 à Hong Kong ou la prise de contrôle de Taïwan.

Avec les informations de Winston Szeto

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