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La robe d’une créatrice crie à l’honneur au Musée canadien pour les droits de la personne

La robe créée par Amanda Grieves.

La robe créée par Amanda Grieves.

Photo : Musée canadien pour les droits de la personne

Radio-Canada

Une robe à clochettes d'une créatrice de la Nation Crie Bunibonibee, au Manitoba, est désormais exposée au Musée canadien pour les droits de la personne. La création d'Amanda Grieves est, pour elle, une manière de préserver et de partager sa culture.

Je suis époustouflée. Je n'arrive pas à y croire, confie-t-elle. Sa robe, appelée Awasisuk, est au musée depuis février, mais n'a été dévoilée au public que cette semaine.

Selon Amanda Grieves, la robe à clochettes de couleur orange représente des enfants devant un tipi et a été inspirée par le mouvement Every Child Matters (Chaque enfant compte), après les découvertes de tombes non marquées sur les sites d'anciens pensionnats pour Autochtones.

Awasisuk traite de la guérison intergénérationnelle et du processus qui consiste à avancer pour créer non seulement un meilleur avenir pour nous‐mêmes, mais aussi pour nos enfants, écrit-elle dans la description de son œuvre. (Nouvelle fenêtre)

Amanda Grieves.

La robe créée par la créatrice crie Amanda Grieves représente la résilience de la culture autochtone.

Photo : Radio-Canada / Ethan Butterfield

Une porte-parole du Musée canadien pour les droits de la personne, Rorie McLeod, explique que la robe a été choisie pour être exposée dans le corridor au rez-de-chaussée de l'établissement, un endroit accessible gratuitement par les visiteurs.

Elle estime que la création raconte une histoire importante que le musée est fier de partager et qui devrait être connue de tous les Canadiens.

Nous commençons à comprendre les réalités des tombes non marquées et des pensionnats. Cette histoire est incorporée dans la robe et nous rappelle son caractère réel.

Résilience d'une culture

Dans la création de sa robe à clochettes, Amanda Grieves explique qu'elle a reçu l'aide de ses enfants. C'est une forme de guérison, pour mes enfants et moi, souligne-t-elle.

« La robe contient toutes sortes de détails, des symboles d'amour, d'espoir et d'un sentiment d'appartenance. »

— Une citation de  Amanda Grieves, créatrice de la robe Awasisuk et membre de la Nation Crie Bunibonibee

La créatrice crie note que les nombreuses découvertes de tombes non marquées ont ouvert plusieurs plaies, mais elle estime que l'espoir permettra de les panser. La culture que le colonialisme a tenté de détruire est en train de revenir.

Amanda Grieves précise qu'elle a appris à coudre en regardant sa mère et sa grand-mère. Pour nos aînées, s'exprimer avec leurs mains est ce qui leur a permis de résister. Ça faisait partie de leur mode de vie.

De transmettre ce même savoir à ses enfants lui tient à cœur. Il faut continuer à persévérer.

La robe à clochettes Awasisuk d'Amada Grieves sera exposée au Musée canadien pour les droits de la personne jusqu'au 22 août 2023.

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