Un centre de prévention de surdose a l’appui d’Edmonton, mais attend celui de la province

Le centre prévu dans le quartier de Strathcona, à Edmonton, prévoit notamment offrir des services de consommation supervisée.
Photo : Radio-Canada / Flora Pan
La Ville d’Edmonton a donné son accord à la création d’un nouveau centre de santé et de prévention des surdoses de drogue, mais le projet doit encore obtenir l’aval de la province pour pouvoir aller de l’avant.
Boyle Street Community Services a obtenu un permis de la Ville pour créer le centre dans le quartier Strathcona. L’organisme compte transformer un ancien commerce afin d’offrir différentes ressources, notamment en matière de santé mentale et de dépendances.
S’il se réjouit de l’approbation de la Ville, le directeur des communications de Boyle Street Community Services, Elliott Tanti, note qu’il s’agit d’une première étape administrative sur une longue route menant à l’ouverture des portes.
Le centre doit entre autres passer par la période de contestation du permis municipal, pendant laquelle des opposants au projet pourraient demander à la Ville de revoir sa décision.
Puisqu’il inclura un service de prévention des surdoses avec du personnel de supervision formé, le centre doit également obtenir la permission du gouvernement provincial pour fonctionner.
À terme, le but est d’aider les gens et de soutenir la communauté d’une autre façon
, explique Elliott Tanti.
Du côté du gouvernement, l’attaché de presse du ministre de la Santé Jason Copping, Colin Aitchison, explique que le ministère ne se prononcera qu’une fois que la demande de Boyle Street aura été reçue et examinée.
Nous avons clairement indiqué que nous étions à la recherche de nouveaux lieux de consommation supervisée afin de répondre aux besoins d’Edmonton, notamment au sud de la rivière
Saskatchewan Nord, soutient-il.
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Des réactions diverses dans la communauté
Le mois dernier, la Ligue communautaire de Ritchie a donné son appui au projet à condition que Boyle Street Community Services respecte les engagements pris lors des discussions avec la communauté.
La crise des surdoses a un fort impact dans tous les quartiers d’Edmonton et Ritchie n’y fait pas exception
, explique le groupe dans une déclaration.
D’autres organisations de la région sont toutefois plus réticentes à accueillir le nouveau centre.
James Foufas, par exemple, a fondé un groupe qui a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact du centre sur la sécurité publique du quartier. Le groupe a l’intention de faire entendre son opposition à la Ville durant la période de contestation du permis.
Elliott Tanti reconnaît que des discussions difficiles
ont eu lieu au cours du processus d’établissement du projet et qu’elles ont aidé Boyle Street à mieux connaître la communauté. Il ajoute que le soutien obtenu jusqu’à maintenant est important et que l’organisme a l’intention de tenir ses promesses.
Avec les informations de Madeline Smith