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Les garderies s’inquiètent de leurs subventions en Alberta

Des enfants jouent dans un module de parc l'hiver sous la surveillance de deux adultes.

Bien que le gouvernement confirme que la date de signature de la nouvelle entente de financement est repoussée à la fin avril, deux aspects de l'accord ont toujours une échéance au 31 mars.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Les garderies albertaines sont contrariées que le gouvernement provincial n’ait pas encore communiqué des détails importants sur les subventions pour la prochaine année financière alors que l’accord actuel expire dans une semaine.

Pour éviter une hausse de leurs frais, plusieurs d’entre elles croient devoir signer cet accord avant le 31 mars 2023.

Pourtant, le gouvernement affirme avoir repoussé la date d'échéance à la fin avril.

Les garderies qui reçoivent des subventions pendant le premier trimestre de 2023 continueront de recevoir le financement pendant cette prolongation.

Krystal Churcher est présidente de l'Association of Alberta Child Care Entrepreneurs (AACE) qui représente les garderies à but lucratif. Après avoir appris cette information mercredi, elle estime que le manque de clarté du gouvernement est décevant et frustrant.

« C’est très anxiogène. C’est absolument injuste. »

— Une citation de  Krystal Churcher, présidente de l'Association of Alberta Child Care Entrepreneurs

Selon elle, les propriétaires de garderie sont inquiets d’une possible perte financière.

Pour Tanis Cochrane du YMCA de Calgary, cette situation rend difficile la planification de la prochaine année.

« La planification est importante pour une entreprise, mais aussi pour les familles. »

— Une citation de  Tanis Cochrane, YMCA de Calgary

Elle souligne que le personnel ne peut souvent pas répondre aux questions des parents parce qu’eux-mêmes n’ont pas l’information.

Un service payable à la pièce

Au mois de janvier, le gouvernement a révélé un cadre de contrôle des cours, en lien avec l’Accord entre le Canada et l’Alberta sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada.

Karina Gould et Mickey Amery trinquent avec des verres en plastique au milieu d'une salle de jeu remplie d'enfants.

La ministre fédérale de la famille, Karina Gould, et le ministre provincial des Services à l'enfance, Mickey Amery, ont annoncé la nouvelle phase du programme dans une garderie d'Edmonton.

Photo : Radio-Canada / Sofiane Assous

L’Alberta veut établir un niveau de service à l’enfance de base, qui correspondrait à l’objectif fédéral d’une garderie à 10 $ par jour.

Les parents pourraient ensuite payer pour des services améliorés pouvant inclure des déplacements, des sorties éducatives, des programmes particuliers ou d’autres frais supplémentaires qui soutiennent l’innovation et la créativité au sein du programme de service à l’enfance.

De cette façon, une garderie, à but lucratif ou non, peut faire un surplus financier tout en ayant droit aux subventions.

Rakhi Pancholi, critique en matière du service à l’enfance du cabinet fantôme, se demande si ces améliorations iront jusqu’à inclure les repas et les collations des enfants.

« A-t-on consulté les parents? »

— Une citation de  Rakhi Pancholi, critique en matière de service à l’enfance

Rakhi Pancholi est convaincu que la province tente d’éviter le sujet : Nous n’en entendons pas parler avant les élections parce que […] le gouvernement conservateur uni ne veut pas dire aux parents qu’ils font face à une crise de l’abordabilité.

Selon Rakhi Pancholi, cette décision est délibérée, mais le ministre des Services à l’enfance, Mickey Amery, dément cette accusation.

Le ministre déclare nécessiter l’avis des garderies dans la province, qui font face à des situations différentes. Il soutient que les consultations ont commencé en mars et qu’elles devraient se terminer à la fin mai.

« Nous devons leur parler directement pour déterminer les détails du plan de base pour établir un modèle compatible avec toutes les garderies de la province. »

— Une citation de  Mickey Amery, ministre des Services à l’enfance

Tanis Cochrane du YMCA de Calgary, tout comme Krystal Churcher, la présidente de l’AACE, est inquiète puisque ce type de système pourrait créer deux classes d'enfants : ceux dont les parents peuvent se permettre les services améliorés et ceux dont les parents n'ont pas les moyens de les payer.

Tanis Cochrane se demande également si le personnel pourra gérer un service à plusieurs forfaits, mais elle assure que le YMCA maintiendra un service de garderie de haute qualité pour tous les enfants.

Selon Krystal Churcher, séparer les enfants entre nantis et démunis blessera leur santé mentale et émotionnelle. Elle estime que le gouvernement doit s’assurer qu’un service inclusif, accessible et abordable est prodigué à chaque enfant.

Avec les informations de Michelle Bellefontaine

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