Une nouvelle ressource en itinérance pour les jeunes
La Maison Marie-Frédéric ouvre un nouveau service de nuit destiné aux jeunes entre 18 et 30 ans, à compter du 31 mars.

Des intervenants seront présents dans la tente pour accueillir les jeunes qui en auraient besoin.
Photo : Radio-Canada / Tifa Bourjouane
Soupe, collations, sandwichs et cafés seront offerts aux jeunes à la recherche d’un abri pour la nuit. Une tente chauffée , installée sur le terrain de la Maison Marie-Frédéric, pourra accueillir entre 10 et 12 personnes.
Les 16 chambres du 350 boulevard Langelier sont pratiquement toujours remplies, selon son directeur général, Sylvain Gervais. Il y avait plusieurs jeunes entre 18 et 30 ans qu’on ne pouvait accueillir. On a décidé de mettre un abri pour ces jeunes qui demandaient souvent si on avait une chambre.
Les jeunes auront accès à des tablettes et une connexion internet.
« Au moins maintenant, ces jeunes vont pouvoir être en sécurité dans cet abri. »
La ressource sera accessible toute l’année. C’est relativement simple mais c’était un besoin criant
, reconnaît M. Gervais qui informe que 12 jeunes par mois peuvent être refusés par manque de place.
À consulter aussi :
L’itinérance jeunesse, c’est une itinérance cachée
L’itinérance chez les jeunes est moins visible selon Sylvain Gervais. L’itinérance chez un adulte de plus de 30 ans est consolidée dans le mode de vie de la personne. Le jeune est plus dans l’errance, il virevolte dans des logements avec d’autres et retourne dans la rue.
Les intervenants des organismes communautaires constatent que les jeunes de moins de 30 ans réclament moins d’aide.
Ce qu’on remarque dans l’itinérance jeunesse c’est que souvent ils vont repartir dans leur ancien mode de vie et qu’ils vont revenir deux fois, trois fois ou même parfois cinq fois avant de vraiment s’engager dans une démarche pour changer de mode de vie.
Cette tente plantée dans le terrain de la maison pourra être un ancrage. Il est important d’offrir une solution pour ces jeunes, assure Sylvain Gervais.
Des intervenants seront dans l’abri, ils pourront engager un dialogue avec les jeunes en situation d’itinérance. Après c’est le jeune qui acceptera ou non d'être hébergé ou d’être dans un programme de réinsertion sociale. [...] C’est un premier contact.
L’organisme prévoit accueillir une dizaine de jeunes par soir. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale offre un an de financement pour cette nouvelle ressource.
À revoir | L'itinérance zéro, c'est possible?

Une étude de l'ÉNAP révèle que 33 % des jeunes qui sortent d’un placement avec la DPJ connaissent au moins un épisode d’itinérance avant l’âge de 21 ans.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
D'après une entrevue de Pascale Lacombe