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Airbnb : de nouveaux règlements sont-ils à venir partout au pays?

Un aperçu de l'application Airbnb sur une tablette où l'on voit le logo et une photo de piscine.

Airbnb a annoncé vendredi que les propriétaires du Québec devront présenter leur numéro de certification touristique pour publier une annonce sur leur plateforme.

Photo : Getty Images / John MacDougall

À partir du 28 mars, les propriétaires au Québec devront respecter de nouveaux règlements annoncés vendredi pour publier une annonce sur la plateforme de location Airbnb. Certains estiment que ces mesures pourraient faire boule de neige dans d'autres provinces du pays.

Le professeur de l’Université métropolitaine de Toronto et directeur de l'École de management du tourisme et d'hôtellerie Ted Rogers, Frédéric Dimanche, estime d’ailleurs qu’il ne s’agit que d’une question de temps.

Tôt ou tard, chacune des provinces va voir comment ça fonctionne au Québec d’abord et puis ensuite va suivre, déclare-t-il.

«  Il n’y a pas de raison qu'elles ne suivent pas. Les autres provinces ont vécu les mêmes difficultés avec Airbnb. »

— Une citation de  Frédéric Dimanche, professeur de l’Université métropolitaine de Toronto et directeur de l'École de management du tourisme et d'hôtellerie Ted Rogers

Cela dit, M. Dimanche ne croit pas qu'Airbnb aurait pu étendre le règlement introduit au Québec dans tout le reste du pays d'un seul coup, car ces changements viennent d’une négociation entre les gouvernements provinciaux et l’entreprise, dit-il.

Un homme avec des lunettes regarde à gauche.

Frédéric Dimanche se réjouit de la mise en place de ces règlements au Québec, disant qu'ils servent entre autres à mieux protéger les locataires.

Photo : Radio-Canada

De son côté, Thorben Wieditz, directeur du groupe Fairbnb qui milite pour un marché de la location plus juste, aurait voulu voir l’adoption immédiate de cette mesure à l’échelle du pays.

Ce serait très facile pour Airbnb de faire ce changement, et ils ont montré qu’ils en sont capables avec ces mesures touchant le Québec, remarque-t-il.

Selon lui, ce changement aurait pu, notamment, décourager certains propriétaires de transformer des domiciles en logements de location à court terme dans des secteurs aux prises avec une crise du logement.

La députée provinciale néo-démocrate à Queen’s Park, Kristyn Wong-Tam, n’est quant à elle pas certaine que ces mesures pourraient être appliquées en Ontario pour l’instant.

Elle explique qu’il faut tout d’abord un cadre réglementaire entourant les locations de logements à court terme. Pour l’instant, le gouvernement a constamment résisté à tous les appels en faveur d'une réglementation provinciale, souligne-t-elle.

«  Le gouvernement de l'Ontario s'est montré timide et très réticent à l'idée de mettre en place un cadre réglementaire pour les locations à court terme. »

— Une citation de  Kristyn Wong-Tam, députée du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario

Kristyn Wong-Tam soutient que la province a préféré décharger cette responsabilité aux villes et aux municipalités.

Elle a même préparé un guide en 2018 destiné aux municipalités avec des suggestions de règlements entourant la location à court terme, précise-t-elle.

La conseillère municipale Kristyn Wong-Tam, de face.

Kristyn Wong-Tam souhaite voir la mise en place de règlements comme ceux désormais en vigueur au Québec.

Photo : Spencer Gallichan-Lowe/CBC

Ainsi, dit-elle, différentes municipalités ont été forcées de mettre en place des règlements uniques à leur ville.

Par exemple, la Ville de Toronto a ses propres règles entourant Airbnb. Elle requiert entre autres que toute location de moins de 28 jours soit offerte dans la résidence principale du propriétaire pour un maximum de 180 nuitées par année. L’hôte doit également obtenir un permis et payer une taxe municipale d’hébergement.

Kristyn Wong-Tam croit donc que le gouvernement ontarien devrait mettre en place des lois qui s’appliquent à la province entière, adoptées après consultations avec les parties prenantes, dont les propriétaires, les plateformes de locations, les défenseurs du logement ainsi que les municipalités.

Sans réglementation, c’est le wild, wild West, conclut Kristyn Wong-Tam.

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