Pépinière Tshitassinu projette de construire un complexe de serres de 43 M$ à Roberval

Le plan 3D du projet de serres à Roberval.
Photo : Gracieuseté : Pierre-Yves Cote
L’entreprise Pépinière Tshitassinu projette de construire un complexe de 22 serres à Roberval sur un terrain près de l'usine de Produits forestiers Résolu (PFR). Le projet est évalué à 43 M$.
Le complexe serait utilisé pour la production d’essences forestières destinées à des travaux sylvicoles, comme le reboisement. Les promoteurs, la famille Arias, avancent que les serres quatre saisons auraient un rendement situé de 10 à 15 millions de plants.
« Parce que moi je veux qu'un jour on dise : "Regarde, ç’a été planté par les gens de chez nous". C'est l'héritage que je veux laisser à mes petits-enfants et à mes arrière-petits-enfants. »
Le projet pourrait être construit d'ici quelques mois à Roberval. La famille Arias est à l’étape de finaliser le montage financier. Ils ont déjà conclu une entente avec Investissement Premières Nations du Québec et un autre partenaire du secteur privé pourrait s’associer à eux prochainement.
Ce que nous autres on désire produire, ça prend une centaine de personnes. Nous, on va le faire avec environ une trentaine de personnes
, explique M. Arias, qui a planté des millions d'arbres au nord du Lac-Saint-Jean pendant 30 ans.
L’entrepreneur projette d'automatiser une grande partie de sa production grâce à de nouvelles technologies. Selon lui, cela favorise à la fois la production et de meilleures conditions de travail.
Il y a des pépinières qui ont des technologies aussi de leur côté, mais nous, l’ensemble de la production sera automatisé. Ça ne va pas seulement être une partie de notre transformation de plantes forestières
, indique l’une des copropriétaires, Chloé Arias.
Les promoteurs ont ciblé un terrain près de l'usine de PFR
, en raison des accès directs à l'eau, à l'électricité et au gaz naturel. Le siège social va toutefois rester dans la communauté de Mashteuiatsh.Quand les communautés autochtones s'impliquent et qu'elles veulent faire du développement économique, c'est toujours porteur pour notre territoire. C'est bon de s'associer avec eux et d'aller de l'avant dans ces projets-là. On discute actuellement avec les gouvernements
, souligne le préfet de la MRC du Domaine-du-Roy, Yanick Baillargeon.
L’entreprise compte prioriser l’embauche de femmes autochtones.
C'est sûr que nous, pouvoir avoir des femmes de notre communauté ou des autres communautés, pour qu'elles se sentent bien avec nous aussi, c'était important
, raconte Chloé Arias.
Pour ce qui est de la pollution lumineuse, comme celle observée dans les autres serres, la famille Arias assure que la production d’arbres exige moins de lumière que la production de légumes.
D’après un reportage de Laurie Gobeil