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Mécontentements face à la construction d’un stationnement près d’une plage du lac Érié

Annette Paiement est sur la plage Nicket. Son foulard est remonté vers sa bouche, ses cheveux au vent sont retenus par une paire de lunettes. Elle prend un selfie. Derrière elle, on aperçoit les vagues du lac Érié et une silhouette de dos.

Annette Paiment, résidente de Port-Colborne, fustige la construction d'un stationnement à proximité de la plage Nickel, sur le lac Érié.

Photo : Annette Paiement

La Ville de Port-Colborne, au sud de Niagara Falls, procède actuellement à la construction d’un nouveau stationnement près de la plage Nickel situé sur le lac Érié. Le projet vise à empêcher les automobilistes de stationner sur la plage, ce qui représenterait une menace pour le crapaud Fowler. Des résidents s’opposent à cette construction et reprochent un manque de consultation de la part de la municipalité.

Annette Paiement est née à Port-Colborne dans le Niagara, mais elle a grandi à Toronto. Je passais mes étés à Port-Colborne, raconte-t-elle. De retour dans sa ville natale depuis quatre ans, elle prend de nouveau plaisir à fréquenter la plage de son enfance, la plage Nickel.

Des vagues s'échouent sur la rive de la plage Nickel

Coucher de soleil sur la plage Nickel, capturé par Mme Paiment lors d'une de ses nombreuses marches sur la plage.

Photo : Annette Paiement

Toutefois, depuis la construction du nouveau stationnement près de la plage, des sentiments mitigés l’habitent. Je comprends qu’il est important de ne pas avoir des voitures sur la plage pour protéger les espèces menacées, mais il y a d’autres enjeux importants sur la plage, croit-elle.

« Durant la pandémie, la plage était grandement visitée et les résidents stationnaient leur voiture près de la route Lake et la rue Nickel, un endroit sans arbres qui prenaient de nombreuses voitures. C’est tout près de l’espace en construction actuellement. Cela aurait probablement coûté moins cher. »

— Une citation de  Annette Paiement, Port-Colborne

Cette construction coûte à la Ville de Port-Colborne 1,3 million de dollars. Une somme mal investie selon la résidente, qui croit que cet argent pourrait servir d’autres enjeux. La plage a besoin d’être revitalisée, il y a un gros problème d’érosion et la prolifération des algues, dit-elle. En raison de la prolifération des algues, tu ne peux pas nager dans le lac Érié durant l’été.

De son côté, la Ville affirme qu’elle suit les recommandations de la province pour empêcher le stationnement des véhicules directement sur la plage.

L’administrateur principal de la Ville de Port-Colborne, Scott Luey, affirme avoir reçu de nombreux appels de résidents. Certains s’opposent à la construction alléguant qu’il s’agit de la dégradation d’une forêt, [mais] il s’agit plutôt de buissons, et non de forêts, précise-t-il.

Un tracteur s'affaire sur un terrain débroussaillé. Des troncs d'arbres coupés sont posés près de la machine. Au loin, les vagues bleues de la plage Nickel et d'autres arbres forment le paysage.

Les travaux d'aménagement du nouveau parc de stationnement prés de la plage Nickel sont en cours.

Photo : Annette Paiement

Il reconnaît toutefois que la construction a nécessité la coupe de quelques arbres. Environ une cinquantaine, admet-il.

Par courriel, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs affirme être au courant du projet. La ville a confirmé au ministère que le nouveau parc de stationnement ne se trouve pas dans l'habitat du crapaud de Fowler et qu'il ne devrait pas avoir d'incidence sur l'espèce en péril, déclare le ministère. Mais il n’avait pas à nous fournir son autorisation, renchérit Scott Luey.

Pour Annette Paiement, la Ville de Port-Colbrone a raté l’occasion d’explorer des alternatives écologiques et moins coûteuses et de consulter la population. La Ville aurait pu chercher d'autres moyens de permettre aux gens d'accéder à la plage, de générer des revenus en utilisant des chariots de golf, des bicyclettes ou des services d’autobus, estime-t-elle.

« Il y a là une occasion de pratiquer la réconciliation, d'amener la communauté des Premières Nations à la table et de discuter avec elle de la manière dont nous pouvons mieux conserver la terre et l'eau. »

— Une citation de  Annette Paiement, résidente de Port-Colborne

L'administrateur municipal affirme que la Ville de Port-Colborne s’engage à améliorer les canaux de communication auprès des résidents. Nous pensons que nous pouvons faire un meilleur travail en termes d'aménagement du territoire et remplacer certaines des plantations une fois que le stationnement sera achevé, assure-t-il.

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