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Le grand potentiel de l’industrie de la chasse aux phoques

Des chasseurs récupèrent un phoque sur les berges des Îles-de-la-Madeleine.

Quelque 200 restaurants certifiés Fourchette bleue désirent avoir accès à de la viande de phoque. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Démocratiser, mettre en valeur et développer l’industrie liée aux phoques, c’est ce que tente de faire la directrice générale d’Exploramer et de la Fourchette bleue, Sandra Gauthier. Cette dernière a eu l’occasion de présenter jeudi à Ottawa plusieurs projets au Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes.

C’est à l’occasion d’une comparution sur les pinnipèdes et les écosystèmes du Saint-Laurent, organisée par Pêches et Océans Canada à Ottawa, que Mme Gauthier a pu faire une présentation sur la chasse commerciale et récréative du phoque.

Sandra Gauthier sourit à la caméra

La directrice d’Exploramer et de la Fourchette bleue, Sandra Gauthier (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Cécile Gladel

Depuis 2009, Fourchette bleue travaille à promouvoir et à valoriser la viande de phoque. La demande est constante, même croissante. On a une chaîne de supermarchés, Métro, qui devient certifiée Fourchette bleue, qui va très bientôt faire la demande pour avoir de la viande de phoque, souligne-t-elle.

Elle ajoute qu’environ 200 restaurants certifiés Fourchette bleue désirent avoir accès à de la viande de phoque.

Pour pouvoir distribuer la viande de phoque à grande échelle, Sandra Gauthier recommande plusieurs changements à la réglementation provinciale et fédérale.

Changements proposés :

  • Augmenter le nombre de permis commerciaux de chasse aux phoques
  • Prolonger la période de la chasse pour permettre aux chasseurs d’atteindre leur quota
  • Travailler conjointement avec le gouvernement québécois pour délivrer des permis qui vont permettre à des usines de faire de la transformation de viande de phoque sur le continent

Source : Sandra Gauthier

Il y a beaucoup de chasse commerciale aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord, mais il y en a très peu en Gaspésie selon les informations que je possède. Ce qu’il faut faire, c’est s’assurer que les chasseurs qui vont revenir à quai avec leurs carcasses de phoques puissent les vendre à une usine qui va en faire la transformation efficacement et de façon légale, soutient Mme Gauthier.

À l’heure actuelle, la province compte une seule usine de transformation située aux Îles-de-la-Madeleine.

La chasse récréative

Sandra Gauthier affirme que la loi permet seulement aux résidents du Québec maritime d’avoir un permis de chasse aux phoques. Elle souhaiterait que, tout comme la chasse commerciale, les chasseurs puissent pratiquer plus longtemps, en plus de permettre à d’autres Québécois d’avoir accès à cette chasse avec des pourvoiries.

« Économiquement, ça vaudrait la peine pour les gens de la Côte-Nord, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine de pouvoir bénéficier du phoque et d'en faire un produit d’appel touristique. »

— Une citation de  Sandra Gauthier, directrice générale d’Exploramer et de la Fourchette bleue

Elle précise que, dans une optique de développement durable, les pourvoiries pourraient permettre de prolonger la saison touristique hivernale.

Depuis cinq ans, Exploramer offre une formation de deux jours tous les ans pour enseigner des notions de biologie, de législation, de dépeçage, de tannage, de charcuterie, de boucherie et de cuisine aux chasseurs. Il y a absolument un engouement pour les activités liées aux phoques, déclare Sandra Gauthier.

Près de 300 personnes sont inscrites sur la liste d’attente afin de participer à la formation offerte par Exploramer.

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