Accord « historique » pour les enfants et familles de la Première Nation Splatsin

La Première Nation Splatsin devient la première communauté en Colombie-Britannique, et la cinquième au pays, à signer une entente avec le fédéral pour exercer sa compétence sur les services à l'enfance et à la famille.
Photo : Site web de Splatsin
Une entente de coordination « historique » concernant les services à l'enfance, à la famille et à la communauté a été signée entre Ottawa, Victoria et la Première Nation Splatsin de Colombie-Britannique.
Cet accord permet à la communauté autochtone d'administrer ses propres programmes et services de protection de l'enfance et de soutien aux familles.
Il s’agit du premier accord du genre dans la province, et le cinquième au pays.
« Nous avons signé un accord de coordination historique afin que les enfants et les familles de Splatsin puissent s'épanouir, entourés de leur langue, de leur culture et d'un soutien solide. »
L’entente prévoit une enveloppe de 136,2 millions de dollars qui seront transférés à la Première Nation sur une période de 10 ans. Ces fonds appuieront la prestation continue de services ancrés dans la culture et les systèmes familiaux de la communauté.
La continuité d’une approche existante
Splatsin s’occupe de ses enfants depuis des temps immémoriaux et, de manière plus formelle, depuis 1980 grâce à son règlement
, indique le chef de la Nation Splatsin, Doug Thomas.
Le règlement territorial auquel le chef Doug Thomas réfère repose sur quatre piliers pour assurer les services à l’enfance et la communauté : la langue, la culture, le lien avec la terre et les lois, et la guérison.
Les enfants sont l'aspect le plus important vers la réconciliation et pour la progression de la communauté, déclare le chef : Nous avons besoin de communautés, de parents et de grands-parents en bonne santé.
« L’accord va nous aider à nous assurer que nous avons les ressources en place pour continuer à ramener notre culture et notre langue. »
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Une entente historique
L’entente intervient en vertu de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuit et des Métis.
Cette loi fédérale, entrée en vigueur le 1er janvier 2020, affirme les droits des Premières Nations, des Inuit et des Métis d'exercer leur compétence sur les services à l'enfance et à la famille.
Avec cette loi, les groupes autochtones qui le souhaitent peuvent concevoir et offrir des solutions en matière de services à l'enfance et à la famille qui répondent mieux à leurs besoins.
La Première Nation Peguis au Manitoba, les Nations indépendantes de Wabaseemoong en Ontario, la Première Nation de Cowessess en Saskatchewan et la Première Nation Louis Bull en Alberta ont également conclu des ententes en vertu de cette Loi avec le fédéral.
Cependant, les gouvernements de l'Alberta, du Manitoba, du Québec et des Territoires du Nord-Ouest ont fait appel à la Cour suprême du Canada, car ils estiment que la loi porte atteinte à leurs droits provinciaux et territoriaux.