Le corps du pêcheur de Cap-des-Rosiers aurait été retrouvé à l’Île-du-Prince-Édouard

Plus tôt cette semaine, la Gendarmerie royale du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard a été informée qu’un corps avait été retrouvé par un marcheur sur une plage. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / John Morris
Le corps du pêcheur porté disparu à Cap-des-Rosiers en décembre aurait été retrouvé à West Point, à l’Île-du-Prince-Édouard, selon sa famille.
Jacques Dunn, âgé d'une soixantaine d'années, était porté disparu depuis le 30 décembre après être parti à la pêche aux moules sur les berges du secteur de Cap-des-Rosiers.
Plus tôt cette semaine, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de l’Île-du-Prince-Édouard a été informée qu’un corps avait été retrouvé par un marcheur sur une plage de West Point.
La fille de Jacque Dunn, Isabelle Dunn, confirme que le corps retrouvé est bel et bien celui de son père.
Mercredi matin, [la Sûreté du Québec] nous a montré des photos et moi, ma mère et mon conjoint, on a pu confirmer que c’était bien lui
, raconte-t-elle.
Isabelle Dunn ajoute que l’identification du corps a pu être possible grâce notamment aux vêtements qui correspondaient à ceux de son père.
Elle explique qu’il aurait été retrouvé dans la glace, ce qui a pu permettre au corps d'être préservé et à la famille de l'identifier. C’est un miracle
, lance-t-elle.
La GRC
ne confirme toutefois pas encore l’identité du corps retrouvé. Le Groupe des crimes majeurs mène actuellement une enquête et on attend ensuite le rapport du coroner pour voir s’ils ont procédé à une identification
, explique l'agent des relations avec les médias de la GRC Gavin Moore.
La GRC
indique également qu’une autopsie est nécessaire pour déterminer la cause du décès.Selon Isabelle Dunn, le coroner devra toutefois attendre avant de pouvoir réaliser l’autopsie. Vu qu’il était dans les glaces, pour que l’autopsie se fasse, il faut que le corps dégèle. Ils doivent le faire vraiment graduellement, donc dans les jours à venir, peut-être au début de la semaine prochaine, ils vont commencer l’autopsie. On attend des nouvelles
, précise Mme Dunn.
La fin d’un cauchemar
Cinq jours après la disparition de Jacques Dunn, la Sûreté du Québec avait suspendu les recherches sur le terrain.
Quand les recherches ont été arrêtées, on s’est vraiment sentis seuls au monde, raconte Isabelle Dunn. Il n’y avait pas une journée ou une nuit où on n’attendait pas le téléphone. C’était un sentiment qui nous dévorait, c’était vraiment un calvaire.
Avec les derniers développements, Isabelle Dunn et sa mère, Délia Smith, poussent un soupir de soulagement.
Depuis qu’on a retrouvé son corps, ça fait deux nuits qu’on dort plus paisiblement […]. On a de la peine, mais on a un poids en moins
, avoue Isabelle Dunn.
« Mon père est parti à l’hiver et il nous revient au printemps. On commence à voir un peu de soleil et de ciel bleu dans le cauchemar qu’on vit et […] on va enfin pouvoir commencer à faire notre deuil normalement et tranquillement. »
Ma plus grande peine, c’était la peur de ne jamais le retrouver. Mais maintenant qu’on sait où il est, ce poids-là est parti de nos épaules
, poursuit Délia Smith.
À présent, la famille Dunn dit être en contact quotidiennement avec les autorités policières pour suivre l’avancement des procédures.
Avec la collaboration de Pierre-Gabriel Turgeon