La députée et ministre Merrilee Fullerton remet sa démission

Merrilee Fullerton n'a pas donné de raison pour expliquer sa démission. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Frank Gunn
La députée provinciale de Kanata-Carleton, Merrilee Fullerton, a remis sa démission vendredi après-midi. Celle qui était également ministre des Services à l'enfance et des Services sociaux et communautaires n’a pas donné de raison pour justifier son départ.
Dans une lettre publiée sur Twitter, elle a tenu à exprimer sa reconnaissance à l’égard du premier ministre Doug Ford et des électeurs de Kanata-Carleton, qui l’ont élue deux fois sous les couleurs du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario.
Ce fut un honneur et un privilège de servir les Ontariens à titre d’élue et de ministre pendant cinq ans
, a-t-elle écrit.
Elle a également expliqué s’être lancée en politique, il y a cinq ans, après des décennies au service de ma communauté en tant que médecin de famille
. Elle a ajouté qu’elle a été animée du désir de trouver des solutions pour améliorer les soins des Ontariens.
Merrilee Fullerton a aussi occupé les fonctions de ministre des Collèges et Universités et ministre des Soins de longue durée.
Jeu de chaises musicales
Par voie de communiqué envoyé vendredi en début de soirée, Doug Ford a tenu à saluer le « rôle clé » de l'ex-ministre au sein de son équipe.
Ce départ a aussi forcé le premier ministre à remanier son Conseil des ministres. Il a confié de nouvelles responsabilités à Michael Parsa et en plus d'accueillir Nina Tangri.
M. Parsa, député d'Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill, devient ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires.
Mme Tangri, députée de Mississauga—Streetsville, remplacera quant à elle M. Parsa dans ses fonctions de ministre associé au logement.
Michael travaillera sans relâche pour soutenir nos enfants et bâtir des collectivités prospères et dynamiques. Quant à Nina, elle a démontré sa capacité à collaborer avec les intervenants de l’industrie pour faire progresser d’importantes initiatives et je ne doute pas qu’elle fera de même dans le secteur du logement
, a expliqué Doug Ford.
Sous les feux de la rampe
Au cours de ces cinq années dans l’arène politique, Merrilee Fullerton s’est souvent retrouvée sous les feux de la rampe.
En mars 2021, au moment où elle était ministre des Soins de longue durée, elle avait témoigné devant la Commission d'enquête sur la COVID-19 dans les foyers de soins de longue durée. Elle avait alors affirmé être consciente des dangers que la COVID-19 représentait pour les foyers de soins de longue durée, et ce, bien avant que la pandémie ne soit officiellement déclarée.
Deux mois plus tard, le NPD. Deux rapports venaient d’être publiés où on écorchait la réponse du gouvernement ontarien face à la pandémie dans les foyers de soins de longue durée et les maisons de retraite. En réponse à l’un de ces rapports, de l’Ontario avait même demandé sa démissionelle avait esquivé les questions des journalistes en plus de blâmer les gouvernements précédents, le manque de personnel, la propagation dans les communautés et le virus lui-même.
Plus récemment, Merrilee Fullerton a été talonnée par l’opposition et par la Coalition ontarienne de l'autisme, qui a même affirmé que le gouvernement de Doug Ford n’avait pas atteint sa cible d'offrir des services cliniques de base à 8000 enfants autistes.
Au début du mois de mars, des parents d’enfants autistes s’étaient déplacés à l'Assemblée législative dans le but de la rencontrer, mais l’élue n’avait pas voulu promettre de les rencontrer. Pendant ce temps, le NPDplus de 60 000 enfants autistes en Ontario attendaient du financement pour obtenir des soins, ce à quoi la ministre avait répondu que le gouvernement avait plutôt doublé le financement pour s'attaquer à l'autisme.
de l’Ontario avait soutenu que