Un budget provincial « de bon augure » pour les Acadiens de la Nouvelle-Écosse

Un drapeau de la Nouvelle-Écosse et un drapeau de l'Acadie flottent à Meteghan, en Nouvelle-Écosse, le 26 février 2022.
Photo : Getty Images / Fertnig
Le président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) se dit satisfait du budget provincial déposé cette semaine, et a bon espoir d’obtenir des réponses positives aux questions qui demeurent en suspens notamment sur la santé et l'éducation en français.
Allan MacMaster, le ministre des Finances du gouvernement progressiste-conservateur de Tim Houston, a déposé jeudi son budget 2023-2024. Sans surprise, la santé occupe la plus large place, avec des dépenses estimées à 6,5 milliards de dollars, en hausse de 13 % comparativement à l’exercice financier précédent.
Kenneth Deveau, le président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE ), est surtout intéressé par les détails de ces investissements massifs.
On a un gouvernement qui est rentré sur un mandat de faire des changements dans les services de santé, c'est effectivement ça qu'ils font
, a-t-il dit vendredi dans une entrevue au Téléjournal Acadie. Quelle portion va vers les services de soins de santé en français? On ne le sait pas.
Le budget du ministère de l'Éducation augmentera également légèrement, mais il faudra attendre le vote du budget par l'Assemblée législative pour connaître la part accordée au Conseil scolaire acadien provincial (CSAP
), qui gère les écoles francophones de la province.C’est un dossier que la FANENotamment de la petite enfance
, mentionne Kenneth Deveau. Comme vous le savez bien, la petite enfance est très, très importante à nos communautés. Bien quelle portion de ce budget-là va traiter, justement, de petite enfance en français?
Quel budget pour l'immigration francophone?
Le gouvernement Houston rêve de faire passer la population de la Nouvelle-Écosse à 2 millions d’habitants d’ici 2060. La province en compte aujourd’hui un peu plus d’un million.
Pour un organisme comme la FANE
, dont la mission est l’épanouissement et le développement de la communauté francophone, cela représente une opportunité.En immigration, la Nouvelle-Écosse est très ambitieuse par rapport à la croissance de la population. Ça met beaucoup de pression sur nos organismes membres, ça
, a souligné Kenneth Deveau. On accueille beaucoup de francophones en Nouvelle-Écosse maintenant. Bien, ça prend de l'argent, ça. Puis ces détails-là manquent.
C'est sûr qu'on cherche à augmenter notre place et ensuite en faisant notre contribution au développement de notre province. C'est pas juste qu'on veut notre partie, on veut être à la table pour contribuer comme tout autre groupe en Nouvelle-Écosse
, poursuit-il. On veut vraiment être un partenaire de ce gouvernement-là pour l'aider à réaliser ces objectifs, que ce soit en santé, en immigration, en éducation ou autre.
Certains signes pointent dans la bonne direction, selon M. Deveau. Un point positif : on est très contents de voir le budget de l'office des affaires acadiennes augmenter. Ça semble correspondre à une augmentation du personnel qu'il y a dans cet office-là. Il est passé de cinq à sept employés.
C'est de bon augure pour notre projet, on travaille avec eux justement sur une modernisation de la loi sur les services en français (Nouvelle fenêtre)
, note-t-il.
Une relation à maintenir
Le président de la FANEune très bonne relation
avec le ministre des Affaires acadiennes et de la Francophonie, Colton LeBlanc, le député d’Argyle qui a notamment été enseignant suppléant au CSAP .
On a aussi l'appui de l'opposition
sur les dossiers importants pour les francophones, affirme Kenneth Deveau.
J'espère croire qu'on est bien positionnés, que les réponses qu'on va entendre sur les autres dossiers aussi vont être à notre goût
, déclare-t-il.
Avec les renseignements de Marie-Andrée Leblond