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14 combattants pro-iraniens tués lors de frappes américaines en Syrie

Une colonne de fumée sur la ville de Baghouz.

Les frappes aériennes menées vendredi en Syrie se voulaient une riposte à une attaque de drone qui a fait un mort et six blessés dans les rangs américains. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / Delil Souleiman

Agence France-Presse

Quatorze combattants pro-iraniens ont été tués par des frappes aériennes américaines dans l'est de la Syrie, dans la nuit de jeudi à vendredi, des frappes menées en riposte à une attaque de drone qui a tué un Américain et en a blessé six autres.

L'attaque de drone avait eu lieu jeudi contre une installation de maintenance d'une base près de Hassaké, tuant un sous-traitant américain, et blessant cinq soldats et un autre sous-traitant également américains, selon le Pentagone.

En réponse, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin a déclaré avoir autorisé des frappes aériennes de précision dans l'est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution iraniens.

Ces frappes ont tué six combattants pro-iraniens dans un dépôt d'armes dans la ville de Deir Ezzor et huit autres sur des positions de groupes pro-iraniens près de Mayadine et de Boukamal, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les groupes iraniens et leurs alliés, qui combattent aux côtés du régime de Damas, sont fortement implantés dans ces régions proches de la frontière avec l'Irak, importants points de passage des armes à destination de la Syrie.

Neuf des quatorze tués sont des Syriens, a précisé l'OSDH, basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Tirs de roquettes

Vendredi, dix roquettes ont été tirées vers les forces américaines et de la coalition autour de 08 h 05 en Syrie contre le champ pétrolier d'al-Omar, appelé la zone verte, selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, avait affirmé plus tôt que des roquettes avaient été tirées par des groupes affiliés à Téhéran.

Ces attaques n'ont fait ni blessés côté coalition ni dégâts, mais une roquette qui a frappé une habitation, à près de cinq kilomètres de la base, a causé des dégâts importants, blessant légèrement deux femmes et deux enfants, a déclaré la capitaine américaine Abigail Hammock à l'AFP.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), armée de facto des Kurdes, alliés des Américains, ont elles annoncé que les tirs de roquettes avaient blessé deux civils.

Vendredi, le président américain Joe Biden a assuré que les États-Unis ne [cherchaient] pas le conflit avec l'Iran, mais [étaient] prêts à agir avec force pour protéger leur peuple.

Son ministre Lloyd Austin avait lui plus tôt expliqué que les frappes américaines étaient en réponse à l'attaque d'aujourd'hui ainsi qu'à une série d'attaques récentes contre les forces de la coalition en Syrie par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution.

Ces frappes visaient à montrer que nous prenons la sécurité de notre personnel au sérieux et que nous répondrons [...] si nous sommes menacés, a déclaré Pat Ryder, porte-parole du Pentagone.

Lutte à finir contre l'EI

Plusieurs centaines de soldats américains se trouvent en Syrie, au sein d'une coalition luttant contre les restes du groupe État islamique (EI). Ils sont fréquemment pris pour cible par des milices.

Les troupes américaines soutiennent les FDS, qui avaient mené la bataille ayant délogé l'EI des derniers territoires qu'il contrôlait en Syrie en 2019.

Deux des soldats américains blessés jeudi ont été soignés sur les lieux de l'attaque, tandis que les trois autres soldats et un sous-traitant américain ont bénéficié d'une évacuation médicale vers l'Irak, a indiqué le Pentagone.

Deux soldats se tiennent devant un char d'assaut américain en Syrie.

Des troupes américaines patrouillent dans la campagne de la province syrienne de Hasakeh, près de la frontière turque, le 18 février 2023.

Photo : afp via getty images / DELIL SOULEIMAN

En août 2022, le président américain avait ordonné des frappes de représailles similaires dans la province de Deir Ezzor, riche en pétrole, après l'attaque d'un avant-poste de la coalition par plusieurs drones, qui n'avait pas fait de victime.

L'Iran dit avoir déployé ses forces en Syrie à l'invitation de Damas, et seulement en qualité de conseillers.

Les Gardiens de la Révolution constituent le bras idéologique de l'armée iranienne et sont qualifiés de groupe terroriste par Washington.

À plusieurs reprises, la coalition internationale dirigée par les États-Unis a reconnu avoir mené des frappes dans l'est de la Syrie contre des combattants pro-iraniens. Israël y mène aussi régulièrement des frappes mais les revendique rarement.

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