La Distillerie du St. Laurent croule sous les dettes
Des barils propriétés de la Distillerie du St. Laurent, de Rimouski (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
L’entreprise de Rimouski s'est placée à la mi-mars sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
Selon les documents remplis par le copropriétaire Joël Pelletier, dont Radio-Canada a obtenu copie, l'entreprise doit plus de 13,5 millions de dollars à ses créanciers.
Joël Pelletier est cofondateur de la Distillerie du St. Laurent. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / François Gagnon
L'été dernier, la Distillerie du St. Laurent avait inauguré ses nouvelles installations à Pointe-au-Père au coût de 11 millions de dollars.
L'entreprise s'apprête donc à proposer une offre à ses 37 créanciers.
Parmi eux, un entrepreneur de Saint-Pascal, Marcel Charest, réclame 3,8 millions de dollars à l’entreprise.
La Distillerie du St. Laurent doit aussi 3,8 millions de dollars à Investissement Québec et le même montant à Financement agricole Canada.
Desjardins réclame pour sa part 1,3 million de dollars à l’entreprise.
Tant les représentants de la Distillerie du St. Laurent que le syndic en insolvabilité qui s'occupe du dossier, Lemieux Nolet inc., ont refusé nos demandes d’entrevue.
Des problèmes à l'échelle de l'industrie
La Distillerie du St. Laurent n'est pas la seule à faire face à des problèmes financiers, confirme Mike Briand, copropriétaire et responsable du développement des affaires de la distillerie O’Dwyer, à l'origine du gin Radoune.
C'est toute l'industrie en fait
, indique-t-il.
Selon lui, la réglementation actuelle qui entoure la vente de spiritueux rend difficile la pérennisation des activités des distilleries. C'est difficile de faire du profit quand on a juste la SAQ comme client
, ajoute-t-il.
Par ailleurs, le nombre de distilleries a fortement augmenté au cours des dernières années au Québec. En 2015, il y en avait seulement une douzaine contre environ 70 actuellement.
C'est sûr qu'il en a beaucoup
, concède Mike Briant.
Avec les informations de Patrick Bergeron
