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L’entente pour fermer Roxham existe depuis un an déjà

Une famille de demandeurs d'asile traverse la frontière canadienne.

Des demandeurs d'asile franchissent la frontière canadienne de façon irrégulière par le chemin Roxham.

Photo : La Presse canadienne

Radio-Canada confirme qu'une entente existe depuis le printemps dernier entre le Canada et les États-Unis pour fermer le chemin Roxham.

Selon des documents américains, l'entente a été signée par Ottawa le 29 mars 2022 et par Washington le 15 avril 2022.

Une source gouvernementale canadienne confirme à Radio-Canada que cette entente a bel et bien été signée l'an dernier, mais que les deux gouvernements voulaient prendre le temps d'opérationnaliser la réponse sur le terrain.

Ça prend du temps à mettre en place, pour aligner nos politiques des deux côtés de la frontière, les détails sur les agissements de nos forces policières et douanières, explique cette source.

En décembre, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, s’était avancé en disant être très confiant que le processus [de négociation] est fini et, maintenant, c’est le processus de ratification aux États-Unis.

Quelques jours plus tard, le premier ministre Justin Trudeau avait tempéré l’enthousiasme de son ministre.

Il fallait prendre le temps de s’assurer que les détails étaient en place afin que le processus reste humain et juste pour les demandeurs d’asile, et ne pas les renvoyer simplement vers les États-Unis sans être accompagnés, indique Audrey Champoux, l’attachée de presse du ministre Mendicino.

Le texte américain de l’entente précise que les migrants qui traversent la frontière de façon irrégulière pourront être refoulés dans les 14 jours. L’entente canado-américaine entrera en vigueur ce samedi 25 mars à minuit une minute.

En échange de cette entente réciproque pour fermer le chemin Roxham, le Canada s’engage à accueillir au moins 15 000 migrants supplémentaires, comme le rapportait Radio-Canada jeudi.

En entrevue à Radio-Canada, le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, indique que le Canada doit maintenant développer de nouveaux programmes afin de respecter notre engagement d’accueillir au moins 15 000 immigrants supplémentaires provenant du sud du continent américain.

Le ministre Fraser ajoute que le Canada souhaite aussi donner un coup de main pour aider le continent à faire face à la crise migratoire en développant de nouvelles opportunités qui touchent à la fois des aspects humanitaires et économiques afin d’accueillir les migrants plus vulnérables, y compris des réfugiés provenant d’Haïti.

Avec la collaboration de Valérie Gamache et Marie-Chabot Johnson

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