La consanguinité, possible facteur du déclin de la population d’orques résidentes du Sud

Les auteurs de l’étude constatent que les épaulards résidents du Sud, qui sont actuellement menacés malgré près de 50 ans d'efforts de conservation, sont en voie de disparition. (Photo d'archives)
Photo : Dave Ellifrit/Centre for Whale Research
Une étude parue récemment dans la revue Nature laisse entendre que le taux de consanguinité pourrait être l'une des causes du déclin de la population d'orques résidentes du Sud.
Ces mammifères marins sont tous parents à des degrés différents, selon les auteurs de l'étude. Dans les eaux entre la Colombie-Britannique, l'État de Washington et celui de l'Oregon, on compte 73 orques résidentes du Sud.
L'étude suggère que, si la population reste génétiquement isolée et que les conditions environnementales persistent, un nouveau déclin est à prévoir.
La consanguinité est considérée comme un problème autant pour les humains que pour les animaux, selon des scientifiques.
En effet, moins le patrimoine génétique d’un être vivant est varié, plus son système immunitaire peut être affaibli. Les troubles génétiques peuvent, en conséquence, être accrus et entraîner des taux plus élevés de mortalité infantile et juvénile.
Le scientifique principal du Cetacean Conservation Research Program, Lance Barrett-Lennard, qui n’a aucun lien avec l’étude, a déclaré qu'il n'est pas surprenant d'apprendre que la consanguinité pourrait nuire à la croissance de la population, car le choix des partenaires est limité dans une si petite population.
Les efforts de conservation se concentrent généralement sur des facteurs extrinsèques, comme la disponibilité de la nourriture, le bruit des navires et leur proximité.
Ces facteurs ne tiennent cependant pas compte des problèmes génétiques, comme le souligne l'étude.
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Garder espoir
Malgré cette étude inquiétante, Lance Barrett-Lennard ne perd pas espoir.
« Ce sont des animaux incroyablement résistants. Il suffit de penser à toutes les agressions qu'ils ont subies au cours des 40 dernières années pour se rendre compte qu'ils sont toujours là. »
L'espèce n'est pas condamnée, mais sa population est remise en question, selon lui.
Selon Lance Barrett-Lennard, ces résultats devraient encourager les humains à être encore plus sensibles aux épaulards résidents du Sud, en prenant des précautions supplémentaires pour réduire les menaces comme le bruit sous-marin, la pollution et la concurrence pour les proies.
Avec les informations de l'émission All Points West