Des étudiants à T.-N.-L. réclament de meilleurs services d’interprétation en santé

Des étudiants en médecine à l’Université Memorial réclament de meilleurs services d'interprétation dans l'ensemble du système de santé pour les immigrants.
Photo : Radio-Canada
Des discussions ont eu lieu cette semaine à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, entre des étudiants en médecine à l’Université Memorial et des représentants des autorités médicales. Ces étudiants réclament de meilleurs services d'interprétation dans le domaine des soins de santé.
Les nouveaux arrivants ont droit à de meilleurs services d'interprétation dans toutes les régies de santé, dans les cliniques privées et dans les pharmacies, estime Olivia Penney, membre de la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada.
À l'heure actuelle, un service d'interprétation en personne est offert aux francophones lors de consultations médicales. Ceux qui ne parlent ni anglais ni français ont droit à un service d’interprétation par téléphone.
Les étudiants se disent satisfaits de ce service. Ce qui les inquiète, par contre, c'est qu'il n'est pas offert dans les cliniques privées ni dans les pharmacies.
Ça va vraiment affecter leur santé à long terme, surtout qu'ils ne peuvent pas avoir aussi tant de prévention et une fois qu'ils sont atteints d'une maladie, ils vont avoir la difficulté à comprendre comment gérer la maladie. Et ça va aussi affecter la relation qu'ils ont avec leur [médecin]
, affirme Julie Cormier, membre de la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada.
Un appui aux demandes des étudiants
Monica Abdelkader, directrice des services d’installation de l’Association pour les Néo-Canadiens, appuie les efforts des étudiants pour améliorer les services d'interprétation.
C’est dans les services privés qu’on trouve que c'est le plus grand obstacle avec notre propre client. Pour la plupart, on doit aller avec eux avec un interprète pour avoir les services
, affirme Mme Abdelkader.
La discrimination linguistique envers les nouveaux arrivants est malheureusement répandue, selon elle. Il y a un peu de racisme aussi. L'expectation, c'est que les nouveaux arrivants parlent anglais ou parlent notre langue propre.
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La priorité, selon Monica Abdelkader, est de combattre l’ignorance culturelle afin que toute personne ait accès à des soins dans sa propre langue. Avec la fondation, avec [la formation] avec les gens, on peut améliorer l'accès à notre service qui existe.
Ni le ministère ni les régies de santé n’ont répondu aux demandes d’entrevues de Radio-Canada.
D'après un reportage de Kyle Mooney