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Les négociations reprennent à l’Université Laval après une semaine d’interruption

De gauche à droite : André Darveau, Sophie D'Amours et Cathia Bergeron.

André Darveau, Sophie D'Amours et Cathia Bergeron en conférence de presse sur la grève des professeurs à l'Université Laval.

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

Louis-Philippe Arsenault

À l'arrêt depuis près d'une semaine, les négociations entre la direction de l'Université Laval et le Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL) ont repris vendredi.

Je ne dirais pas [qu'on est] très très très loin, mais on a du travail à faire, a souligné la rectrice Sophie D'Amours, en parlant des négociations en cours.

La rectrice de l'Université Laval a pris la parole publiquement pour la deuxième fois depuis le début du conflit vendredi.

Sophie D’Amours en entrevue.

Sophie D’Amours est la rectrice de l'Université Laval.

Photo : Radio-Canada

Le syndicat et la direction assurent que plusieurs éléments ont été réglés. Il n'y a toutefois toujours pas d'entente sur les questions liées à l'embauche de nouveaux professeurs, à la liberté universitaire et au rattrapage salarial.

On a des demandes de 30 %, à Sherbrooke, ils ont réglé à 12,5 % et en Outaouais de 10,8 %, je ne qualifierais pas l'écart, mais il y a un écart, a voulu comparer la rectrice de l'Université Laval.

Capacité de payer

Le Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL) avance que l'Université possède des dizaines de millions de dollars en surplus financier. L'Université indique que des surplus, ne sont pas véritablement des surplus, car ils ont été engagé à autre chose, mais on n'a pas la réponse à quoi [...] cet argent a été engagé, lance le président du SPUL, Louis-Philippe Lampron.

Pour sa part, le vice-recteur aux finances André Darveau mentionne que les revenus engrangés par l'Université Laval proviennent essentiellement des droits de scolarité et du gouvernement. Des revenus équivalents à une augmentation de 3 % pour 2023-2024.On a aucun avantage à avoir ces montants-là parce ce que ce qu'on veut, c'est utiliser les sommes qui nous sont accordées pour soutenir nos activités d'enseignement et de recherche.

Des professeurs de l'Université Laval autour d'une table à pique-nique rempli de nourriture discutent

Le SPUL avait organisé un évènement de mobilisation vendredi sur le campus de l'Université Laval.

Photo : Radio-Canada

Cours en ligne ou en classe

Sur le point de la liberté universitaire, les avis diffèrent entre la direction et le syndicat. Le syndicat demande de renforcer les mécanismes de protection de la liberté et de l’autonomie des professeurs en matière d’enseignement et de recherche universitaires, notamment en ce qui concerne le choix des modalités d’enseignement, la diversité des orientations et pratiques de recherche, le contenu des cours ainsi que la reconnaissance de leurs droits de propriété intellectuelle sur leur matériel de cours et les résultats de leurs recherches.

La décision d'offrir un cours en ligne ou en classe revient aux professeurs, croit le SPUL alors que la direction considère que ces choix doivent se faire par le comité de programme.

Ce comité est composé de professeurs, de chargés de cours, d'étudiants et de la direction du programme.

Ça prend une cohérence de programme si c'est un programme annoncé à distance si l'enseignant dit qu'il ne veut pas donner son cours à distance, on a un défi, soutient la rectrice Sophie D'Amours.

Louis-Philippe Lampron du syndicat soutient que la question a été mal comprise par la direction.

On n'est pas train de défendre le droit individuel d'un collègue de donner un cours dans un programme à distance en personne, [...] pour nous les décisions qui lient les collègues ça doit être pris par les professeurs et non la direction.

L'association étudiante souhaite aussi que les étudiants puissent conserver leurs pouvoirs au comité de programme qui détermine si un cours est offert en ligne ou en classe. Si dans les méthodes que propose le SPUL on prend en compte les étudiants, ça nous va.

On ne veut pas annuler la session

On garde le cap sur la continuité de la session, a souligné Cathia Bergeron, la vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes de l'Université Laval.

La direction ne veut pas s'avancer sur jusqu'où la session pourrait se prolonger et dit s'ajuster pour chaque jour de grève additionnel. Le plan de contingence doit tenir compte de chacun et chacune, ajoute Mme Bergeron.

« Si à la mi-avril on est encore en conflit, les impacts sont très très importants pour les étudiants, mais aussi pour les professeurs. »

— Une citation de  Sophie D'Amours, rectrice de l'Université Laval

L'option d'annuler la session est toutefois écartée pour l'instant.

Étudiants pressés de reprendre les cours

La Confédération des Associations d'étudiants et étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) espère un règlement au plus vite.

En ce moment les personnes qui sont les plus touchées, qui ont le plus d’impact de ça, c’est nous, a voulu rappeler la présidente de la CADEUL, Vickie Bourque.

Le SPUL souhaite maintenant poursuivre les négociations à partir de l'hypothèse de règlement qui a été rejetée plus tôt cette semaine.

Avec la collaboration de Camille Carpentier

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