Des élus de la MRC de Drummond font front commun contre l’intimidation

La mairesse de Drummondville et préfète de la MRC Drummond, Stéphanie Lacoste (au micro) ainsi que d'autres élus, ont dénoncé l'intimidation.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Dumas
Les élus de la MRC Drummond font front commun pour dénoncer l'intimidation dont ils affirment être régulièrement victimes.
L'initiative fait suite à la démission du maire de Wickham, Ian Lacharité, qui affirme avoir été victime de menaces et d'intimidation avec sa famille durant les derniers jours.
Les faits seraient survenus après que sa municipalité ait choisi de confier sa desserte incendie à la Ville de Drummondville.
Appuyés par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), des élus rassemblés vendredi dans le cadre d'une conférence de presse ont tenu à rappeler l'importance de débattre des enjeux dans le respect. La mairesse de Drummondville et préfète de la MRC de Drummond, Stéphanie Lacoste, a notamment pris la parole.
« Il est plus que temps d'agir pour rebâtir une société civilisée et sécuritaire pour tous. Cette responsabilité nous incombe à tous, gouvernement et individus. »
C'est de dire tous ensemble, de quelle façon il faut se parler mieux. Il y a des choses qui ne se font pas. Je vais retourner chez nous. Les choix de dépanneurs, à Sainte-Catherine-de-Hatley, il y en a juste un. Ça fait que c'est dans le même dépanneur qu'on va se rencontrer après la réunion, qu'on va se voir. Il faut être capables de se parler
, a renchéri le président de la FQM , Jacques Demers.
Les élus ont par ailleurs déploré que des citoyens continuent de publier des commentaires haineux sur les réseaux sociaux en toute impunité.
Ces situations doivent, selon eux, être dénoncées aux autorités compétentes comme la Sûreté du Québec.
Il y a des responsabilités qui viennent avec ces écrits-là
Vendredi matin, le maire de Potton s'est aussi exprimé sur le sujet de l'intimidation au micro de Par ici l'info.
Bruno Côté raconte avoir demandé l'aide de la Sûreté du Québec pour un nouveau programme qui vise à aider les administrations municipales à faire face à ce phénomène.
Il explique que des dossiers sont ainsi ouverts avec des informations qui peuvent mener à des plaintes criminelles ou civiles.
M. Côté soutient qu'à Potton, les opposants sont très actifs sur les réseaux sociaux. Selon lui, certaines personnes s'adonnent à du salissage et vont jusqu'à publier son adresse, son rôle d'évaluation personnel ou le nom de sa conjointe.
On a tous la façon de dire des fois "je suis plus fort que ça, je suis au-dessus de ça", mais là, non. Il y a un programme qui existe, géré par la Sûreté du Québec. Il y a une raison pourquoi ce programme-là existe
, martèle-t-il.
« Un moment donné, il faut que les gens comprennent que les dires, les écrits sur les médias sociaux, par personnes interposées, il y a des responsabilités qui viennent avec ces écrits-là, et les gens vont devoir les assumer. »
Bruno Côté note que ces tensions existent depuis des années, et les attribue à des chicanes de clans
.
Il n'entend cependant pas imiter Ian Lacharité.
Avec les informations de Jean-François Dumas