Le Bureau de la sécurité privée ouvre une enquête sur Neptune

Neptune a décroché des contrats d'une valeur totale de 200 millions de dollars au Québec seulement.
Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme
Réagissant au reportage d'Enquête sur la firme de sécurité Neptune, le Bureau de la sécurité privée (BSP) a annoncé dans un bref communiqué vendredi matin qu’il allait entreprendre les démarches nécessaires pour faire la lumière sur l’entreprise.
À la lumière des informations divulguées par Radio-Canada concernant Neptune, nous prendrons les mesures appropriées conformément aux pouvoirs qui nous sont octroyés par les dispositions de la Loi sur la sécurité privée et la jurisprudence. Le BSP agira avec diligence pour veiller à la protection du public, ce qui est sa mission fondamentale
, a déclaré Claude Paul-Hus, directeur général du BSP .
Jeudi, Québec a sommé le BSPvérifications diligentes
sur Neptune à la suite des révélations dévoilées par Radio-Canada concernant l'entreprise de sécurité privée.
Entre autres, non seulement a-t-on révélé que Neptune aurait omis de payer des employés et qu'elle aurait offert des formations insuffisantes, mais son dirigeant présumé, Robert Butler, déclarerait deux identités différentes selon les circonstances.
Robert Butler, aussi connu sous le nom de Badreddine Ahmadoun, nie être le PDG de Neptune, bien qu’il ait affirmé sous serment devant la Cour supérieure du Québec représenter la compagnie en qualité de PDG, en 2019 et 2020.
Neptune s’est vu octroyer 200 millions de dollars en contrats au Québec seulement et ses services sont sollicités partout au pays.
En outre, le siège social de l’entreprise n’est pas inscrit à l’adresse appropriée. De fait, elle mène actuellement à un bureau de UPS, en Ontario.
Un article de Radio-Canada révélait vendredi matin que l’expérience des employés de Neptune et des commettants qui ont engagé ses services s’était avérée très difficile.
En tant que chien de garde de l’industrie de la sécurité privée, le BSPd'exercer des activités de sécurité privée
.
Le bureau est également responsable de veiller à ce que les détenteurs de permis respectent les dispositions de la LSP
, et se réserve le droit de révoquer, suspendre ou refuser de renouveler les permis en cas de violation de la loi, est-il indiqué sur leur site.Ses prérogatives lui confèrent aussi le droit de donner des directives entourant l’exercice de ses activités, de même qu’exiger qu’il remplace son représentant
.