Zone d’innovation à Gatineau : « le privé n’était pas au rendez-vous », dit Fitzgibbon
Pierre Fitzgibbon dit qu'il « ne baisse pas les bras » pour développer une expertise en cybersécurité à Gatineau. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marie-Eve Cloutier
Le projet de zone d'innovation en cybersécurité à Gatineau a été mis sur pause en raison d’un manque d’investissement du secteur privé, selon ce qu’explique le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.
Pour une zone d’innovation, on a considéré que le privé n’était pas au rendez-vous
, a-t-il déclaré en entrevue à l’émission Les matins d’ici, diffusée à la radio de Radio-Canada.
Même si Gatineau n’aura peut-être pas de zone d’innovation à proprement parler, ce dernier veut continuer à investir pour créer un territoire d’innovation
.
Il espère que les 6,5 millions de dollars injectés dans la région sauront convaincre davantage d’investisseurs à se manifester.
Jeudi, le gouvernement de la CAQa confirmé avoir mis sur pause toutes les demandes de désignation pour créer des zones d’innovation à travers la province.
En février dernier, le gouvernement de François Legault a annoncé des investissements de plus de 690 millions de dollars pour créer une zone d’innovation à Sherbrooke, et une autre à Bromont. Gatineau espérait être l'une des prochaines villes à voir son projet se confirmer.
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Un secteur compétitif
Le ministre Fitzgibbon a également rappelé qu’il y a beaucoup de compétition dans le secteur de la cybersécurité, puisqu’il est en pleine expansion.
Toutes les universités, toutes les sociétés se préoccupent beaucoup de la cybersécurité. Il y a un pôle à Québec, il y a un pôle à Montréal… C’était pratiquement impossible d’avoir un montant important de privé à Gatineau
, affirme-t-il. Ce n’est pas un échec.
Ce dernier compare notamment le secteur de la cybersécurité à celui de l’intelligence artificielle qui se développe un peu partout dans la province.
M. Fitzgibbon a par ailleurs insisté sur le rôle important que les universités ont à jouer en matière d’innovation.
Je pense que dans les universités, c’est là que ça part et il faut avoir des forces. Les institutions du savoir vont nous permettre d’attirer des gens.
Depuis 2014, François Legault dit miser sur les zones d’innovation pour créer des emplois et développer l’économie du Québec. Un peu à l’image de la Silicon Valley, ce sont des espaces délimités où des chercheurs et des entrepreneurs collaborent, afin d’insuffler une culture d’innovation.