Chirurgie : le nombre d’opérations au N.-B. a diminué de 13 % durant la pandémie
Le nombre d'opérations chirurgicales au Nouveau-Brunswick a diminué de 13 % durant la pandémie, selon un nouveau rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé.
Photo : iStock / vm
Le système de santé du Nouveau-Brunswick a fait environ 20 500 opérations chirurgicales de moins durant la pandémie de COVID-19 que précédemment, selon l’Institut canadien d’information sur la santé, qui a publié un rapport à ce sujet jeudi.
C’est une baisse d’environ 13 % des interventions chirurgicales, par exemple pour le remplacement du genou ou de la hanche ou le traitement d'une cataracte ou d'un cancer, de mars 2020 à septembre 2022.
Plusieurs facteurs étaient en cause. L'Institut mentionne notamment le nombre de cas de COVID-19 et la réponse du système de santé à cette situation, qui comprenait le report d’opérations chirurgicales.
La baisse du nombre d’opérations entraîne une plus longue attente pour les patients, ajoute l’Institut.
Par exemple, seulement 28 % des personnes ayant besoin d’un remplacement du genou au Nouveau-Brunswick ont eu ce service dans le laps de temps recommandé de 182 jours, d’avril à septembre 2022, alors que le taux était de 44 % durant la même période en 2019. La moyenne nationale était de 50 % alors qu’elle était de 70 % avant la pandémie.
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Entre-temps, les besoins pour ce genre de service médical continuent d’augmenter, notamment parce que la moyenne d’âge de la population augmente.
L’Institut souligne que les provinces et les territoires devront surpasser le nombre d’opérations chirurgicales qu’elles effectuaient avant la pandémie pour rattraper le retard, et que la pénurie de personnel médical continue de nuire à ces efforts.
La baisse la plus importante du nombre d’opérations au Nouveau-Brunswick est survenue au début de la pandémie, en avril 2020. Durant ce mois seulement, la province en a fait 3800 de moins.
Le nombre d’opérations a remonté par la suite pour s’approcher ou surpasser celui d'avant la pandémie, mais il a plongé à nouveau durant les vagues des variants Delta, en octobre 2021, et Omicron, en janvier 2022.
La province a depuis ce moment de la difficulté à revenir aux taux d’avant la pandémie, selon les données de l’Institut.
Le traitement de la cataracte rebondit
Il est plus facile de faire remonter le nombre de traitements de la cataracte, une procédure qui peut être effectuée dans une clinique communautaire, que le nombre de remplacements articulaires, une procédure principalement effectuée dans une salle d’opération, selon l’Institut.
Le Nouveau-Brunswick a effectué près de 5700 traitements de la cataracte d’avril à septembre 2022. Jusqu’à 62 % des patients ont reçu le service à l’intérieur du laps de temps recommandé de 112 jours. C’est comparable aux 5900 opérations et au taux de 66 % d’avant la pandémie.
À l’échelle nationale, en 2022, l’Institut recense près de 18 2000 traitements de la cataracte et indique que 66 % des patients l’ont reçu dans le laps de temps recommandé. En 2019, avant la pandémie, il y a eu environ 183 000 opérations de ce genre et 70 % des patients l’ont eu dans le délai recommandé.
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a adopté une loi en octobre 2022 pour encadrer un projet pilote de deux ans qui consiste à offrir le traitement de la cataracte dans une clinique à Bathurst. Le but est de libérer la salle d’opération de l’Hôpital régional Chaleur deux jours par semaine pour d’autres procédures.
D’après un reportage de Bobbi-Jean MacKinnon, de CBC
