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Feux d’artifice lancés dans une foule à Laterrière : l’accusé plaide non coupable

Du feu au-dessus d'une foule.

Le feu d'artifice était toujours bien actif lorsqu'il a atterri au milieu de la foule, blessant deux personnes. (Archives)

Photo : Gracieuseté de Jacob Pearson

Radio-Canada

Le jeune homme qui aurait blessé deux personnes en lançant des feux d’artifice dans une foule en juin dernier lors d’une fête à Laterrière fait face à des accusations criminelles. Le Jonquiérois Dimitri Girard, 19 ans, a plaidé non coupable mercredi à des accusations de négligence criminelle causant des lésions envers deux autres jeunes et d’avoir déchargé intentionnellement une arme à feu.

Lors des événements, un jeune de 17 ans avait subi des brûlures au troisième degré pendant la fête de fin d’année scolaire qui rassemblait environ 500 jeunes à Laterrière.

Un autre jeune de 19 ans avait également été brûlé, au cou et au bras, en plus d’avoir un tympan perforé.

Les feux d’artifice qui ont été lancés dans la foule ont été considérés comme une arme à feu au terme de l’enquête.

Luc Tardif.

Luc Tardif, porte-parole du Service de police de Saguenay.

Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier

Ce qu'il faut comprendre, c'est que le fait d'utiliser des feux d'artifice dans la commission d'un acte criminel peut être considéré au même titre que l'utilisation d'une arme à feu et c'est ce qui s'est produit dans ce cas-là, donc des accusations qui ont pu être portées, d'avoir déchargé intentionnellement une arme à feu sans se soucier de la sécurité d'autrui, a expliqué le porte-parole du Service de police de Saguenay (SPS), Luc Tardif.

Les trois chefs d’accusation ont été déposés en février au terme de l’enquête du SPS.

Un accident, selon son avocat

L’avocat de Dimitri Girard, Pierre Gagnon, indique que son client a toujours soutenu qu’il s’agissait d’un accident et qu’il n’a jamais eu l’intention de blesser quelqu’un.

Dimitri Girard ne connaissait pas les victimes et n’a pas d’antécédents judiciaires.

Mon client a toujours mentionné que ce qui était arrivé était un accident, un bête accident. Alors c'est éventuellement, disons, l'orientation que nous allons donner à l'affaire devant le tribunal, a raconté son avocat..

L'accusé a comparu mercredi au palais de justice de Chicoutimi. La Couronne a divulgué la preuve lors de la comparution.

Dans la mesure où c’est un accident, où ça n’a jamais été souhaité, c’est bien évident qu’il vit quand même assez mal avec cette situation-là. Dès le début, d’ailleurs, dans les documents dont on a pu prendre connaissance, il apparaissait très clairement que mon client regrettait ce qui s’était passé, a affirmé Me Gagnon.

Me Pierre Gagnon

Me Pierre Gagnon représente l'accusé. Il apparaît ici lors d'une cause qui avait été défendue à Québec. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Yannick Bergeron

Ce dernier est d’ailleurs surpris par la nature des accusations portées.

En 32 ans de carrière, c'est la première fois que je vois qu'un feu d'artifice au niveau du Code criminel, du moins du point de vue de la poursuite, est considéré comme une arme à feu, a-t-il ajouté.

Dimitri Girard devra se présenter à nouveau le 16 juin pour la suite des procédures.

La défense prendra d’ici là connaissance de la preuve et déterminera si elle souhaite obtenir la tenue d’une enquête préliminaire, aller directement en procès ou encore entreprendre des discussions avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour tenter de régler le dossier.

Me Marie-Josée Hamelin-Gagnon est la procureure au dossier.

Il n’a pas été possible de savoir si les deux jeunes blessés lors des événements en ont gardé des séquelles.

De la prévention

Avec l’été qui s’en vient, les fêtes et les festivals, le SPS veut lancer un message de prévention, tout en rappelant la réglementation qui entoure l’utilisation de feux d’artifice à Saguenay ; il faut être âgé de plus de 18 ans, demander un permis auprès du Service de sécurité incendie de Saguenay et, bien sûr, s’assurer de les utiliser de façon sécuritaire.

Ça semble anodin, utiliser des des feux d'artifice, mais il faut le faire de la bonne façon. Il faut le faire sans avoir consommé d'alcool pour avoir tous nos sens, pour avoir tous nos esprits lorsqu'on utilise ça, le faire de façon sécuritaire dans des endroits dégagés, s'assurer qu'il n'y a pas personne autour de nous lorsqu'on va lancer ces feux d'artifice là et encore une fois, bien faire notre demande de permis, a poursuivi Luc Tardif.

D'après un reportage de Myriam Gauthier

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