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Les retards en laboratoire ne touchent pas d’analyses urgentes, assure le CISSS-AT

Caroline Roy.

La PDG du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue, Caroline Roy

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) reconnaît que certaines analyses de la région ne sont pas traitées dans les délais attendus au laboratoire Optilab du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Depuis le 1er avril 2017, c’est le CUSM qui gère les laboratoires et les analyses du CISSS-AT, avec la création des 11 grappes Optilab. Or, plus de 20 000 spécimens s’accumulent dans des congélateurs du CUSM, certains depuis 2 ans, a révélé Radio-Canada jeudi matin.

Questionnée en marge de la réunion mensuelle du conseil d'administration du CISSS-AT, jeudi après-midi, la présidente-directrice générale Caroline Roy a précisé qu’il s’agissait d’analyses qui ne sont pas urgentes.

Effectivement, il y a des analyses de la région qui sont en attente depuis des mois au Centre universitaire de santé McGill. Par contre, ce sont des résultats non urgents. Et à partir du moment où le résultat entre, le suivi peut être fait. C’est clair que ç'a un impact pour le médecin ou l’usager qui peut attendre ce résultat, mais au niveau du suivi urgent, c'est bien fait, a-t-elle assuré.

Caroline Roy rappelle que c’est une employée du Centre universitaire de santé McGill postée dans la région qui effectue un suivi serré pour s’assurer que les analyses urgentes soient traitées dans les délais prescrits.

Notre suivi qu’on fait régulièrement avec la coordonnatrice régionale, c’est de s’assurer que toute analyse urgente, qui nécessite donc des délais rapides afin de prendre une orientation au niveau diagnostique pour les équipes médicales et faire un bon suivi, soit réalisée dans de courts délais, a-t-elle affirmé.

Le PQ interpelle la vérificatrice générale

Plus tôt dans la journée, le Parti québécois a réclamé que la vérificatrice générale du Québec se penche sur les ratés d’Optilab. Selon le porte-parole du PQ en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, ces révélations, qui viennent s’ajouter à d’autres sorties récentes, méritent qu’on examine cette centralisation des laboratoires sous Optilab.

Joël Arseneau en conférence de presse.

Le porte-parole du PQ en matière de santé, Joël Arseneaus (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alexandre Duval

Ce qu’on dit, c’est plutôt que d’arriver à la pièce avec des révélations qui nous prouvent que ce système-là ne fonctionne pas, il faut donner un mandat à la vérificatrice générale qui, habituellement, peut avoir des mandats d’audit de performance, signale-t-il.

« Après six ans d’implantation d’Optilab, qui n’a jamais rendu de comptes à quiconque à l’Assemblée nationale ou à la population, on doit faire un examen objectif de la situation pour qu’on puisse justement rétablir la situation, pour rassurer les gens sur l’intégrité du système de laboratoires, qui est un maillon essentiel du système de santé. »

— Une citation de  Joël Arseneau, porte-parole du PQ en santé

M. Arseneau ajoute que la situation est d’autant plus préoccupante pour les populations vulnérables éloignées de Montréal.

On parle de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Baie-James et du Nunavik. On imagine bien que les délais sont plus longs. On cite même le cas d’une analyse de vitamines en pédiatrie pour les Autochtones qui durait 14 mois avant de pouvoir obtenir les résultats, au lieu des 2 semaines régulières. Le problème est vraiment plus grand pour des populations vulnérables et plus éloignées, fait-il observer.

Joël Arseneau demeure convaincu que la solution réside dans la décentralisation complète des laboratoires vers les régions.

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