La finale régionale d’Expo-sciences de retour

Mahélie Gilbert et Niama-Allah Laboubi, deux des jeunes exposantes à la finale régionale 2023 de l'Expo-sciences.
Photo : Radio-Canada / Boualem Hadjouti
Après trois ans d'absence, la finale régionale d’Expo-sciences Hydro-Québec est de retour jeudi et vendredi au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, campus de Rouyn-Noranda.
Une vingtaine d'exposants participent à cette finale, tous des élèves de l'école secondaire La Taïga de Lebel-sur-Quévillon.
Les élèves présentent 10 projets scientifiques originaux qui vont des réseaux sociaux à la biologie, en passant par l’ingénierie ou encore les sciences humaines.
La directrice générale de Technoscience Abitibi-Témiscamingue, Virginie Bolle, croit que la pandémie a eu un effet sur le taux de participation.
Avec les trois dernières années de pandémie, on n'a pas pu faire de présentiel. Ç'a été un petit coup sur nos expo-sciences, nos événements. Ensuite, on a le manque de main-d'œuvre qui fait qu'on n'arrive pas à mettre autant d'énergie qu'on voudrait dans nos programmes
, explique-t-elle.
Mme Bolle garde toutefois espoir de voir une plus grande participation dans les prochaines années. L'objectif, c'est de vulgariser la science, de pouvoir démontrer nos passions pour la science, puis pour les jeunes, ça leur permet de vivre une expérience assez exceptionnelle
, insiste la responsable.
L'intimidation préoccupe
Parmi la dizaine de projets présentés, on retrouve celui de Niama-Allah Laboubi et sa camarade Mahélie Gilbert.
Les deux élèves de secondaire 1 s'intéressent à l'utilisation excessive des téléphones intelligents, leurs effets sur la santé des jeunes, mais s'inquiètent surtout des situations d'intimidation qui en découlent.
Je trouve qu'il y a beaucoup de personnes qui utilisent leur téléphone, une utilisation excessive [...] Puis il y a de l'intimidation des fois qui se fait, il y a du harcèlement qui se fait par Internet. Donc, je suis venue ici dire aux personnes de faire attention
, mentionne Niama-Allah Laboubi, qui estime que le contrôle parental est nécessaire pour prévenir les situations d'intimidation.
Mahélie Gilbert est aussi préoccupée par l'intimidation. Moi, c'est surtout pour la cyberintimidation, parce que j'ai déjà vu des personnes en vivre et je voudrais vraiment que ça cesse. Ce n'est pas amusant pour les autres; ceux qui le font, il faudrait vraiment arrêter
, lance-t-elle.
Du magnétisme!
Miko Mazerolle et Drayk Fontaine s'intéressent, quant à eux, au magnétisme et de ses usages possibles dans la vie quotidienne.
On présente le magnétisme, comment ça fonctionne et toutes les possibilités qu'on peut faire avec
, indique Miko Mazerolle.
L'intérêt de Drayk Fontaine pour le magnétisme remonte à son plus jeune âge, signale-t-il. Quand j'étais petit, j'ai toujours aimé ça l'utilisation des petits aimants sur le frigidaire, comme pour coller des photos, des trucs comme ça. Puis j'aimais ça jouer avec. Donc, j'ai commencé à regarder comme des recherches là-dessus, pour voir comment ça marchait, puis faire de différentes sortes d'aimants, leurs forces, le champ magnétique, etc.
« Osez la science »
Les projets ont été réalisés sous la supervision de l'enseignante en sciences Samar Atouani, pour qui la science revêt une importance capitale dans le parcours des élèves.
Je peux résumer ça en un seul mot : osez la science tout court, tout simple. Il n'y a pas mieux que la science pour comprendre ce monde, pour comprendre vraiment ce qui se passe, ce qui nous entoure. Donc, c'est vraiment important d'oser la science
, affirme Mme Atouani, qui n'a pas caché sa fierté de voir autant d'élèves de son école prendre part à cette exposition.
D'ailleurs, plusieurs élèves auront droit à des prix de participation qui seront remis vendredi après-midi et trois des projets qui auront séduit le jury vont représenter la région à la finale québécoise d’Expo-sciences Hydro-Québec, du 21 au 23 avril prochain à Montréal.