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Violences sexuelles : des médecins en renfort au plus grand hôpital de Winnipeg

Jennifer Cumpsty s'adresse aux médias.

Jennifer Cumpsty affirme que les infirmières recrutées pour le programme de soins médicolégaux pour victimes de violences sexuelles au Centre des sciences de la santé de Winnipeg seront entièrement formées et prêtes d'ici l'été.

Photo : Radio-Canada / Travis Golby

Radio-Canada

Elles sont désormais sept infirmières à avoir démissionné du service d’aide aux victimes de violences sexuelles du Centre des sciences de la santé de Winnipeg (HSC), soit près du tiers de l’effectif occasionnel. Pour combler ces départs, des médecins et d'autres infirmières viendront soutenir ce service de soins médicolégaux.

Les démissions se sont enchaînées dans les dernières 48 heures dans ce service qui peine à recruter du personnel. Quatre infirmières ont démissionné mardi.

Jennifer Cumpsty, directrice générale des services de soins intensifs du HSC, a annoncé jeudi qu’un nombre important de médecins et d’infirmières s’étaient portés volontaires pour apporter leur aide.

 Nous pouvons ainsi nous engager à combler ces quarts de travail du mieux possible, a-t-elle assuré, sans préciser combien d’heures par semaine sont à combler.  Nous sommes encore en train d’examiner les manques actuels de main-d'œuvre, justifie-t-elle.

Le programme d'infirmières examinatrices destiné aux victimes de violences sexuelles n'a pas été en mesure d'assurer une couverture de 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis que le gouvernement provincial a promis de bonifier le programme, il y a 11 mois.

Jennifer Cumpsty concède que le programme a toujours été porté par des infirmières occasionnelles et il y a souvent eu des interruptions de service.

La directrice générale des services de soins intensifs rencontre jeudi les sept infirmières qui ont démissionné afin de mieux comprendre leurs raisons et pour savoir si elles pourraient revenir sur leur décision.

Selon le syndicat, les infirmières ont démissionné parce qu'elles étaient débordées, à bout de souffle et désabusées.

Des infirmières en formation

En avril 2022, le gouvernement provincial annonçait un financement de 640 000 $ par an pour soutenir le programme, embaucher cinq infirmières supplémentaires à temps plein et un coordonnateur provincial pour s'assurer que les infirmières à l'extérieur de Winnipeg soient également formées pour offrir ces services de soins médicolégaux pour les victimes de violences sexuelles.

La directrice générale des services de soins intensifs, Jennifer Cumpsty, assure que six infirmières ont été embauchées. Elle ajoute que cinq suivent actuellement la formation  complexe pour apprendre à recueillir des preuves d’agressions sexuelles et à soutenir les victimes.

Elle estime qu’un groupe d'infirmières devrait être prêt au début du mois de juin et un autre à la mi-juillet.

Il faut un certain temps pour mettre en place un programme provincial. Nous avons franchi les différentes étapes pour y parvenir, mais ces infirmières ont besoin de beaucoup de formation, puisqu'il s'agit d'une pratique très spécialisée, soutient Mme Cumpsty.

Le Syndicat des infirmières du Manitoba avance que certaines infirmières ont décidé de démissionner notamment parce qu’on ne leur avait pas proposé de postes permanents.

Jennifer Cumpsty conteste cet argument.  Nous avons proposé des postes à toutes les infirmières occasionnelles, dit-elle et elle ajoute qu’une seule a accepté l'offre.

La ministre de la Santé du Manitoba, Audrey Gordon, a qualifié le plan de recrutement de médecins et d’infirmières de  bonne solution de rechange, mais a déclaré qu’elle ne serait satisfaite que  lorsque le programme sera pleinement opérationnel et doté de tout le personnel nécessaire.

Avec les informations de Josh Crabb

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