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Un projet pilote de semaine de 4 jours dans deux écoles du CECCE

Portrait de Mme Lacombe et M. Bertrand.

La conseillère scolaire, Jolène Savoie-Dayet et Marc Bertrand, directeur de l’éducation au CECCE présentent le projet pilote de semaine de quatre jours aux médias.

Photo : Radio-Canada / Nelly Albérola

Radio-Canada

Deux écoles du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) ont été sélectionnées pour participer à un projet pilote de semaine d’école à quatre jours qui débutera lors de la rentrée des classes en septembre prochain.

Les élèves de l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est, dans l’est d’Ottawa, et l’École élémentaire catholique Saint-Rémi, dans l’ouest de la ville, participeront à ce projet pilote sur une base volontaire.

Le remplacement de la traditionnelle semaine de cinq jours par une semaine de quatre jours a pour objectif principal de favoriser l’équilibre entre la vie personnelle et scolaire, indique le CECCE dans un communiqué.

« Cela donnera plus de temps aux élèves et au personnel pour passer des moments de qualité en famille, s’investir dans leurs passions et loisirs, assister à des rendez-vous, participer à des activités compétitives, s’avancer dans leurs études et projets, ou tout simplement, se reposer. »

— Une citation de  Jolène Savoie-Day, conseillère scolaire au CECCE

Le conseil scolaire croit aussi que ce nouvel horaire pourrait aider à attirer, mais aussi à retenir le personnel enseignant alors que les écoles ont de plus en plus du mal à pourvoir les postes vacants.

Les conseils scolaires n’échappent pas aux défis liés au recrutement et à la rétention du personnel. Grâce à cet horaire repensé, le CECCE y voit l’occasion de se démarquer en tant qu’employeur et d’améliorer ses pratiques pour accroître son efficience et son agilité, et surtout, contribuer au bien-être du personnel, confie Marc Bertrand, directeur de l’éducation au CECCE.

Par ailleurs, afin de maintenir le même nombre d'heures d'enseignements que les autres élèves, le CECCE a indiqué que les participants au programme débuteront l’année scolaire une semaine plus tôt, soit le 22 août 2023 et termineront trois jours plus tard, soit le 25 juin 2024.

Les journées d'écoles seront quant à elles allongées de 38 minutes par jour pour ainsi maintenir 25 heures d'enseignement par semaine, tel que le stipule la Loi sur l’éducation en Ontario.

Un accueil mitigé pour les parents

Alors que le conseil scolaire voit dans ce projet novateur une initiative positive pour favoriser le bien-être des élèves, de leur famille et du personnel, les parents rencontrés à la sortie de l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est ne semblent pas tous voir ce projet d’un bon œil.

On n’est pas pour ça, qu’est-ce que les parents vont faire?, se demande Johanne, une parente d'élève. Ils auraient dû faire ça pour le secondaire, pour les jeunes qui peuvent faire du bénévolat ou peuvent rester tout seuls à la maison.

Marks Paultre, père d’un élève, redoute quant à lui d’avoir les enfants à la maison pendant qu’il télétravaille. Ma première réaction est qu’est-ce qu’on va faire le 5e jour? Je travaille à la maison. Si les enfants sont à la maison, ça ne va pas fonctionner pour notre famille, avoue-t-il.

« La société est basée sur un horaire de 5 jours par semaine, donc il va être difficile de trouver un équilibre. »

— Une citation de  Chris Murphy, parent d’élève à l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est

Le coprésident du conseil des parents d’élèves à l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est, se montre de son côté plus optimiste vis-à-vis de ce projet pilote et croit qu’il pourrait satisfaire les besoins de certains parents.

Portrait de M. Brière.

Eric Brière, coprésident du conseil des parents d’élèves à l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est.

Photo : Radio-Canada / Nelly Albérola

Chaque famille va un peu trouver ce qui fonctionne pour elle. Il y a des grands-parents qui seraient plus intéressés à s'occuper des enfants. Il y a peut-être des organisations de la communauté qui vont décider d'offrir des programmes les vendredis si la demande est là, il y a des parents qui ont déjà des journées comprimées. Alors, il y a plusieurs différentes situations, explique-t-il.

Là, je pense que c'est vraiment du cas par cas, par famille. Et puis certains vont dire que ça fonctionne pour eux, d’autres que ça ne fonctionnent peut-être pas pour eux, alors on verra.

Pour la professeure en gestion et leadership en éducation à l’UQO, Andréanne Gélinas-Proulx, cette initiative est intéressante, mais soulève des préoccupations notamment en matière d’attention des élèves qui auront des journées d’école plus condensées avec 38 minutes d’enseignement en plus.

Est-ce que les élèves, surtout les tout-petits, vont pouvoir garder leur attention toute la journée jusqu'à la fin?

Des enfants à table.

Des élèves de l’École élémentaire catholique l’Étoile-de-l’Est à Ottawa.

Photo : Radio-Canada / Nelly Albérola

Le CECCE rappelle, de son côté, que le projet pilote est une initiative novatrice basée sur le volontariat et que les participants seront consultés tout au long du processus.

Les parents intéressés au projet pilote ont jusqu’au 10 avril pour dire au conseil scolaire s’ils souhaitent participer au programme. Pour ce qui concerne les autres écoles, le CECCE indique que l'initiative pourrait être étendue ultérieurement selon les résultats du projet pilote sur le bien-être des élèves et l’appréciation des familles.

Avec les informations de Nelly Alberola

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