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L’Atlantique a « le vent dans les voiles »

Une affiche avec un coeur « PEI » devant le pont de la Confédération.

L'Atlantique jouit depuis quelques années d'un fort dynamisme, notamment sur le plan de l'immigration.

Photo : Radio-Canada / John Robertson

Le Forum des politiques publiques (FPP) vient de publier un rapport sur le dynamisme de l'Atlantique. Selon ce document, la région peut se vanter d'un dynamisme accru, surtout sur le plan de l'économie et de l'immigration. Parmi les quatre provinces, l'Île-du-Prince-Édouard s'en tire particulièrement bien.

Le vent dans les voiles. Un nouveau jour se lève. Une quinzaine d'anciens dirigeants signent la préface d'un rapport sur le dynamisme du Canada Atlantique, produit par le Forum des politiques publiques, un centre de réflexion basé à Ottawa.

Et ces femmes et hommes politiques ne manquent pas de formules pour décrire la situation, ou plutôt le renversement de situation selon eux.

On n'a pas des lunettes roses, il reste beaucoup à faire! lance Aldéa Landry, l'une des signataires.

Aldéa Landry.

Aldéa Landry, ancienne vice-première ministre du gouvernement libéral de Frank McKenna

Photo : Radio-Canada / CBC/Brian Chisholm

L'ancienne vice-première ministre du Nouveau-Brunswick de 1987 à 1991 estime toutefois que les chiffres montrent un net changement.

Pendant longtemps, on a été considérés comme les enfants pauvres de la Confédération, mais tous les indicateurs démontrent maintenant qu'on a vraiment pris un virage, dit-elle.

Le rôle primordial de l'éducation

Si la place de l'Atlantique dans la démographie canadienne n'a fait que décroître au cours du dernier demi-siècle, un mouvement inverse s'est amorcé depuis ces dernières années, poussé par l'immigration.

« Les gens d'ici ne partent plus. Et ils reviennent ici. Puis ceux qui n'étaient pas déjà ici viennent ici. »

— Une citation de  Aldéa Landry, ancienne vice-première ministre du Nouveau-Brunswick

Selon Aldéa Landry, les quatre provinces ont également beaucoup misé sur l'éducation, la clé de tout, pour améliorer l'investissement et la qualité de vie.

On a des institutions qui peuvent rivaliser avec n'importe quel établissement postsecondaire et qui sont bien meilleures à différents égards, avance-t-elle.

« Avec ça vient l'innovation, l'entrepreneuriat, le savoir-faire. »

— Une citation de  Aldéa Landry, ancienne vice-première ministre du Nouveau-Brunswick

L'ancienne responsable politique cite aussi la pandémie : On a fait un meilleur travail, je pense, que bien des endroits, sinon partout au Canada, et ça a attiré finalement l'œil des gens sur ce qu'on était capables de faire au Canada atlantique.

Des défis à surmonter

La population croît, l'économie suit. C'est en substance le message du rapport, qui compare 20 indicateurs socioéconomiques entre deux périodes : 2008-2015 d'une part, 2015-2021/22 de l'autre.

PIB, exportations, population, immigration, emploi, construction de logements même, tout est en hausse selon l'organisme, même si la part de l'Atlantique dans le reste du Canada reste faible.

La conséquence de ce développement paradoxal a été une réduction remarquable de l’écart entre les niveaux de vie relatifs au Canada atlantique et au Canada en général, peut-on lire dans le document.

Avec ce succès viennent d'autres défis, notamment en ce qui concerne l'accès au logement abordable ou à un médecin de famille, un indicateur qui n'a pas progressé.

C'est une pénurie qui n'est pas unique au Canada atlantique, mais ça ne diminue pas la gravité ou l'importance, note Aldéa Landry.

Immeuble résidentiel en construction le 1er octobre 2020.

Les besoins pour du logement abordable sont toujours criants à l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur

Parmi les seules baisses dans les indicateurs, l'investissement non résidentiel (celui des entreprises et des gouvernements) qui chute après 2015. L'organisme tempère ce constat en raison de la forte volatilité de ces investissements entre les deux périodes considérées, surtout à Terre-Neuve-et-Labrador.

Autre tendance qui va dans la mauvaise direction : celle des jeunes qui ne sont ni employés, ni aux études, ni en formation, signe que le marché du travail répond moins aux besoins de cette catégorie de la population.

L'Île attire mais ne retient pas

À l'Île-du-Prince-Édouard, la plupart des chiffres sont dans le vert. Au contraire de l'ensemble de la région, les investissements des entreprises et des gouvernements sont en hausse, de même que l'emploi ou l'activité des jeunes.

L'immigration reste un moteur de vitalité important. La croissance annuelle de l'immigration a augmenté de plus de 7 points. Mais la croissance du taux de rétention est, selon le rapport, en chute libre. Après une hausse de 12,66 % par an entre 2008 et 2015, cette croissance est nulle depuis.

La production d'énergie verte est aussi montrée du doigt. C'est l'indicateur qui a subi la plus forte baisse dans la province insulaire là aussi après une forte progression autour des années 2010.

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