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Nalini Malani, une pionnière indienne de l’art multimédia à l’honneur au MBAM

On voit l'artiste regarder vers le ciel, avec une feuille de papier transparent dans les mains.

Le travail de l'artiste indienne Nalini Malani est présenté en exposition individuelle pour la première fois au Canada au Musée des beaux-arts de Montréal.

Photo : Johan-Pijnappel

Radio-Canada

Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) ouvre ses portes jeudi à Nalini Malani et à son installation vidéo engagée Can You Hear Me? (M’entends-Tu?) à l'occasion de sa nouvelle exposition Nalini Malani : par-delà les frontières, en vitrine jusqu’au 20 août.

L’artiste, pionnière indienne de l’art multimédia, dénonce les inégalités sociales et la violence depuis plus de 50 ans avec ses œuvres mêlant vidéo, dessin et peinture. C’est la première fois que son travail est célébré dans une exposition individuelle au Canada.

Le langage visuel de Nalini Malani, puisant dans la littérature, la philosophie, l'histoire et la mythologie, nous amène à réfléchir à la beauté du monde comme à ses injustices, explique Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM et commissaire de l'exposition, dans un communiqué.

On voit des images projetées sur un mur, et une citation de George Orwell.

L'installation vidéo «Can You Hear Me?», de Nalini Malani, est à l'honneur au Musée des beaux-arts de Montréal.

Photo : Filipe Braga

L’œuvre Can You Hear Me? (2018-2020), de Nalini Malani, est inspirée du viol et de la mort violente d’une petite fille de 8 ans aux mains de 8 hommes indiens. Pour l’artiste née en 1946, ce décès symbolise les nombreuses injustices subies par les femmes à travers le monde.

L’installation immersive est composée de 88 animations dessinées par Nalini Malani sur un iPad. On y trouve des figures mythologiques et des personnages littéraires, des sons étranges, des références à des événements politiques et des fragments de textes de divers auteurs et autrices.

Nalini Malani : par-delà les frontières propose aussi une reprise inédite de la série performative City of Desires: Crossing Boundaries (Ville de désirs : par-delà les frontières, 1992-2013), qui canalise, par le dessin, la politique et la poétique de la mémoire.

On voit l'artiste sur une échelle en train de dessiner.

Nalini Malani réalisant une version de son œuvre «City of Desires: Global Parasites» en 2018.

Photo : Ranabir Das

Pour ce faire, Nalini Malani a confié aux muralistes montréalaises Iuliana Irimia et Cassandra Dickie la tâche de recréer l'œuvre, qui sera effacée à la clôture de l’exposition.

L’artiste indienne a aussi préparé l’animation dessinée Ballade d'une femme spécialement pour la Toile numérique du MBAM, sur la façade du pavillon Michal et Renata Hornstein.

La vidéo met en scène une femme assassinée qui revient à elle et qui efface les traces de sa mort, protégeant par ce geste son assassin et symbolisant, selon la créatrice, le fardeau du sacrifice de soi que portent les femmes depuis la nuit des temps.

L’exposition Nalini Malani : par-delà les frontières est présentée du 23 mars au 20 août au Musée des beaux-arts de Montréal.

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