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La publication du Portageur interrompue dès le 29 mars

La Maison Saint-Dilon à Natashquan en hiver

Le Portageur tenait ses activités à la Maison Saint-Dilon, à Natashquan. (Photo d'archive)

Photo : Mathieu Bérubé

Renaud Chicoine-McKenzie

Faute de personnel, les presses s’arrêteront pour l’hebdomadaire Le Portageur le 29 mars prochain. L’interruption du journal de l’est de la Minganie est temporaire, mais de durée indéterminée, alors que le conseil d’administration « continue à travailler pour remplir les postes [de journaliste et de directeur] », est-il écrit dans ses pages.

Actif depuis 1995, Le Portageur est installé dans la Maison Saint-Dilon, à Natashquan, dont la coordonnatrice assure la gestion des multiples activités : salle de spectacle, service d’impression, d’assistance personnalisée, entre autres. C’est donc tout un ensemble de ressources aux citoyens du village qui s’arrêtera sans l’hebdomadaire dans la bâtisse, notamment la livraison de médicaments.

Sans pharmacie à Natashquan même, celle de Havre-Saint-Pierre devra trouver un nouveau point de dépôt d’ici le 29 mars.

Jusqu’en novembre 2022, la direction du Portageur était assurée, et ce depuis 27 ans, par Nicole Lessard, dont la disparition soudaine a laissé un vide, dans les mots écrits par le journaliste actuel du journal, Olivier Savard.

La directrice par intérim, Julie Sauvé, assure toutefois que l’équipe du comité d’administration garde non seulement espoir de trouver une relève, mais voit aussi là l’occasion d’un renouveau.

C’est un moment de transition qui est peut-être nécessaire. On va faire en sorte de repartir d’un bon pied, promet Julie Sauvé, qui se joindra au comité pour assurer la pérennité de l’institution. Nicole Lessard avait sa méthode à elle, qui fonctionnait très bien pour elle. Mais en changeant le personnel, on peut s’adapter aux nouvelles qui viendront travailler au journal, dit-elle.

L’administration de l’hebdomadaire cherchera donc à trouver un directeur et un journaliste, alors qu’Olivier Savard terminera son contrat le 31 mars prochain. Si son poste à lui était financé par l’Initiative de journalisme local, Julie Sauvé explique que c’est le salaire de la coordination qui s’avérait le plus difficile à financer. Une des complications, ça a toujours été les demandes de subventions. De l’aide plus stable d’année en année, ça serait parfait, dit-elle.

Le Portageur était distribué dans les villages de Baie-Johan-Beetz, Aguanish, Île-Michon, Natashquan et la communauté innue de Nutashkuan. Entre ces communautés, l’hebdomadaire jouait un rôle de lien essentiel, selon sa directrice par intérim. Il faut rester en contact avec les gens qui nous entourent, qui sont quand même loin, mais qui font partie de notre réalité. C’est vraiment essentiel d’avoir un lien de communication, et le journal créait ce lien-là.

L’équipe du Portageur compte désormais étendre son filet à l’extérieur de la région, notamment grâce aux réseaux sociaux, afin de trouver sa relève.

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