Fermeture de centres de dépistage contre la COVID-19 en Alberta

La province déclare que les nouvelles mesures représentent un pas vers une approche plus durable pour gérer la COVID-19.
Photo : CBC
Le gouvernement albertain adapte ses mesures sanitaires contre la COVID-19 puisque les centres de dépistage de Services de santé Alberta seront fermés à partir du 31 mars.
Ainsi, la majorité de la population, dont le personnel des services de santé, devra se fier aux tests antigéniques rapides, dit le ministère de la Santé.
La fermeture des centres est décevante, estime Craig Jenne, professeur agrégé du département de microbiologie, d’immunologie et de maladies infectieuses à l’Université de Calgary.
Selon lui, l’information sur le coronavirus et son effet sur la communauté seront désormais limités.
Cela limite notre capacité à suivre, par exemple, les variants et d’autres caractéristiques importantes qui nous permettent de garder une longueur d’avance sur les vagues potentielles et les futurs variants qui peuvent survenir dans la province
, explique-t-il.
Toutefois, Craig Jenne souligne que ces données peuvent encore être recueillies par les eaux usées et les tests dans les hôpitaux.
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La province abandonne également sa recommandation de cinq jours d’isolation pour les cas positifs, à l’exception du personnel des services de santé.
L’Alberta encourage plutôt les personnes qui ont des symptômes respiratoires ou qui ont un test positif à s'isoler aussi longtemps que nécessaire pour limiter la transmission du virus.
Craig Jenne remarque que ces recommandations offrent une protection peu élevée.
« Je pense que c’est un jeu de mots et que ça n’aura pas d’impact sur nos vies en Alberta parce que la majorité des gens ne suivaient déjà pas la recommandation. »
Des doses de rappel pour des groupes ciblés
Dès cette semaine, les résidents de foyers pour personnes âgées devraient pouvoir obtenir une dose de rappel supplémentaire. À partir du 3 avril, les Albertains de plus de 65 ans et les personnes immunodéprimées de 18 ans et plus seront admissibles.
Selon le ministère de la Santé, cette décision repose sur les recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation, qui ont été mises à jour au début du mois.
Le comité conseille une dose de rappel aux personnes à risques, six mois et plus après la dernière dose ou infection.
Avec les informations de Jonathon Sharp, Jennifer Lee et Janet French